Un jeune joueur au cœur d’une bataille entre le Maroc et l’Espagne

Le Maroc et l’Espagne se disputent Thiago Pitarch. Le jeune talent du Real Madrid n’a pas, pour l’instant, tranché quant à sa nationalité sportive.

Thiago Pitarch, 17 ans, est au cœur d’une bataille entre le Maroc, son pays d’origine et l’Espagne, son pays de naissance. Début avril, la Fédération espagnole de football a convoqué le jeune prometteur du Real Madrid, pour trois jours d’entrainement à la Ciudad del Fútbol de Las Rozas avec l’équipe nationale espagnole des moins de 18 ans. Pendant ce temps, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) tente de convaincre à nouveau le jeune talent polyvalent – capable d’évoluer comme milieu intérieur, milieu offensif et faux ailier gauche – à rejoindre l’effectif des Lions de l’Atlas.

Dans une interview au média espagnol AS, Walid Regragui a abordé la question du recrutement des joueurs binationaux. Il a surtout tenté de couper court aux allégations selon lesquelles le Maroc rechercherait agressivement des joueurs d’origine marocaine. « Oui, nous suivons Pitarch. Mais ne pensez pas que le Maroc court après tous les joueurs d’origine marocaine. Nous voulons les meilleurs. C’est à lui de choisir. S’il opte pour le Maroc, tant mieux. Sinon, nous respecterons son choix », a-t-il dit. Il a expliqué : « Le football a changé, le monde a changé. […] C’est un monde multiculturel. Regardez l’Espagne : Nico Williams, Lamine Yamal, Aymeric Laporte, Robin Le Normand. Ce que nous voulons, c’est que les meilleurs jouent avec nous. »

Le sélectionneur de l’équipe du Maroc a évoqué l’approche du recrutement des joueurs. « Nous faisons notre travail. Nous parlons aux joueurs du projet, des supporters et de l’affection qu’ils recevront. Le Maroc dispose désormais d’infrastructures de classe mondiale et accueillera une Coupe du monde avec des stades du futur », a-t-il dit. Son souhait, c’est que les joueurs approchés s’engagent tôt avec le Maroc. « Avec l’état d’esprit que je souhaite pour l’équipe nationale, mieux vaut choisir tôt. L’hésitation est synonyme d’incertitude. Nous discutons avec eux dès leur plus jeune âge pour comprendre leur attitude. S’ils choisissent le Maroc, tant mieux. S’ils optent pour la France, l’Espagne, la Belgique… nous leur souhaitons bonne chance », a ajouté Regragui.