JO-2012 : les médailles sont ailleurs

14 août 2012 - 17h32 - Sport - Ecrit par :

75 sportifs marocains, 128 millions de dirhams, un tollé médiatique avant le départ, des stars du dopage et … une seule et unique médaille de bronze. C’est le bilan du Maroc au sein de la 30ème édition des Jeux Olympiques d’été organisée à Londres et qui vient tout juste de prendre fin.

Les Jeux Olympiques de cet été étaient splendides, l’organisation était parfaite, l’infrastructure éblouissante et les performances historiques. Si le Maroc a su se démarquer durant les précédentes éditions avec des champions tels Aouita, El Moutawakkil, Boutayeb, Skah, Achik, El Guerrouj et bien d’autres, cette édition a connu quant à elle le sacre de l’athlète national Abdelaati Iguider avec une médaille de bronze après une excellente prestation à l’épreuve des 1500 mètres.

Cependant notre prestation majeure reste la médaille d’or dans la discipline du dopage. Meriem Alaoui Selsouli, Amine Laalou et Abderrahim Goumri ont récolté une exclusion nette de la part du comité olympique. Aziz Ouhadi a lui aussi été exclu pour refus de coopération lors du contrôle … Je vous laisse spéculer sur la raison.

Jetons un regard sur notre classement au sein du tableau final des médailles : nous sommes les 79ème, avec 75 sportifs dans 12 différentes disciplines. Nous tenons et de loin le premier prix de l’inefficacité sportive en comparaison avec les autres pays qui ont eux aussi décroché une unique médaille de bronze.

Mais qui en est le responsable, dira-t-on encore une fois ? Les chaines marocaines et arabes continuent de crier leur fameuse formule de participation décevante, qu’il faut faire évoluer le sport, qu’il faut y investir en temps, en ressources humaines et en argent, qu’il faut encourager les jeunes prodiges, qu’on n’a pas de stratégie à moyen et long terme adaptée pour décrocher les médailles … etc. Le même discours qu’on entend depuis une décennie. Depuis les choses ne font qu’empirer.

Comment voulez-vous faire évoluer le sport national lorsqu’on entend les déclarations de ses responsables. À titre d’exemple, le directeur technique de la boxe, interrogé par sur l’évaluation de la participation de la boxe marocaine aux JO, a répondu que la Fédération a atteint largement les objectifs tracés. Le président de la Fédération de cyclisme est allé un peu plus loin en affirmant qu’Adil Jeloul, a fait mieux que le récent vainqueur du Tour de France ! Le Football a connu lui aussi l’échec usuel avec le sélectionneur Verbeek qui se dit satisfait de la participation marocain. Quand on a l’affaire Gerets pour modèle, on peut être aussi effronté sans remords.

Cela était bien prévisible. Avec des fédérations où les présidents sont quasi éternels et nommés par des méthodes sournoises, c’est la gestion et l’organisation qui en prennent de sacrés coups. Notre unique espoir devient alors des talents qui font l’exception par leur travail et acharnement, mais quand on parle d’exception, on parle de nombre bien réduit, encore faut-il que ces derniers ne soient pas « poussés » à se doper. Bref, quand l’esprit de responsabilité manque et que l’on est dans un pays où les rouages de décision sont bien inextricables, ne nous attendons guère à faire partie du panthéon des champions.

Mahdi Zahraoui

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