Al-Mamiya Jaafar
La joueuse a demandé l’asile politique en France en raison des menaces, dit-elle, de la part du pouvoir marocain. Mais les autorités françaises ont rejeté sa demande et procédé à son arrestation le 21 décembre, alors qu’elle arrivait à l’aéroport d’Orly (Paris) en provenance de la Guyane où elle était en exil depuis mai 2022, relate Publico.
Selon des sources proches, Jaafar serait détenue dans une zone d’attente pour demandeurs d’asile située à proximité de l’aéroport d’Orly. L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a rejeté la demande de son avocat de reconsidérer sa position. Le 3 janvier, bien que l’avocat ait fait appel devant le tribunal administratif, les autorités françaises ont embarqué de force Jaafar dans un avion de Royal Air Maroc pour l’expulser vers Casablanca.
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Cette première tentative d’expulsion de Jaafar a échoué en raison de la forte résistance de la militante sahraouie qui, à en croire sa sœur, fait l’objet de menaces de « mort, diffamation, surveillance, chantage et autres formes de traitements dégradants » en raison de sa « revendication du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
Jeudi dernier, Alktif Saddam, membre du CODESA, a rendu visite à Jaafar au centre de rétention administrative. Selon ses dires, la militante a subi des violences dont les « marques étaient clairement visibles sur son cou et d’autres parties de son corps ». Pour ces raisons, CODESA appelle à la libération immédiate de Jaafar. Le Front Polisario, pour sa part, a dénoncé cette « expulsion forcée ».