Parlant de Guy Bedos et Madonna, il avait indiqué dans sa vidéo, que « Bedoche » et « Maldonna », étaient ses élus de la semaine, et « qu’on devrait les marier ». « Et Patrick Bruel ? », lui avait demandé Marie d’Herbais de Thun, qui lui donnait la réplique. « Ça ne m’étonne pas, écoutez, on fera une fournée la prochaine fois ». Le tribunal avait reconnu que les propos de Le Pen avaient pour cible la communauté juive, car « le mot fournée » renvoyait à « l’image du processus d’extermination systématique des juifs d’Europe », rapporte L’AFP.
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Mais, le tribunal a également noté que les propos ne sont rien d’autre « qu’une jubilation pour faire un bon mot face à un auditoire acquis ». Absent à l’énoncé du jugement, Jean-Marie Le Pen s’est félicité dans un communiqué. « Les faits l’ont emporté sur la malveillance. Je me réjouis que dans cette affaire qui était évidente le tribunal a jugé suivant le droit ».
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Que l’ex-président du Front national soit relaxé était prévisible, car le parquet avait renoncé à le poursuivre, mais s’est ravisé sous la pression des associations de défense des droits de l’homme. Si Jean-Marie Le Pen s’en est sorti pour cette fois-ci, ça n’a pas été toujours le cas. En 1993, il s’était vu infliger une amende pour son jeu de mots, « Durafour crématoire », visant le ministre de la fonction publique de l’époque, Michel Durafour. Il avait également été condamné pour « contestation de crime contre l’humanité », pour avoir qualifié à plusieurs reprises les chambres à gaz de « point de détail de l’histoire de la deuxième guerre mondiale ».