La Sûreté de l’État, le service civil de renseignement belge, a identifié en 2015 sur ses radars, Jürgen Conings, un militaire considéré comme un extrémiste potentiellement dangereux, et activement recherché depuis plusieurs jours par la police et l’armée. Ce dernier a fait part de son intention de s’en prendre à une mosquée.
L’information, tirée de « plusieurs sources bien informées », a été publiée mercredi dans le journal Le Soir et le magazine Knack, rapporte 7 sur 7. Selon ces deux médias, les enquêtes internes dont les premières conclusions ont été présentées mardi, ont révélé qu’après 2015 où Jürgen Conings a été apparu pour la première fois sur les radars de la Sûreté de l’État, il a été fiché en 2017–2019 par les services de police et de justice, après avoir été interpellé à différentes occasions pour « port d’arme prohibée » (arme blanche), pour « menaces » et pour « participation à un groupe d’extrême droite » en 2018.
En août 2020, Conings fait l’objet d’une enquête préliminaire menée par l’OCAM en tant qu’« extrémiste potentiellement violent », avant de se voir retirer le 31 août 2020, son habilitation de sécurité de niveau 2, retrait qui lui a été notifié trois mois plus tard, le 12 novembre. Malgré tous ces éléments, la Défense nomme Jürgen Conings, instructeur. Le mois suivant, il est considéré comme dangereux après un rapport psychologique de la Sûreté de l’État.
Le 1ᵉʳ février 2021, les services de renseignement ont eu l’information selon laquelle le militaire envisageait de commettre un attentat contre une mosquée. À la suite d’une nouvelle alerte le 17 février 2021, Jürgen Conings est évalué et considéré par l’Ocam comme une menace « grave ».
L’enquête en cours, menée par le Comité R, doit être bouclée d’ici début juillet. Pour le moment, la Sûreté de l’État et Service général du renseignement et de la sécurité (SGRS) s’abstiennent de tout commentaire sur ce dossier.