Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.
La promesse d’embauche de 30 000 Marocains par une société maritime émiratie ressemble de plus en plus à une arnaque. Alors que son représentant ne donne plus signe de vie, ce sont des centaines de Marocains déçus qui manifestent leur amertume.
Ils sont des centaines à manifester leur mécontentement et des milliers à avoir cru tenir la chance de leur vie. Aujourd’hui, ils sont tous déçus. L’appel d’offre, en février dernier, de la société maritime émiratie Al Najat Marine Shipping, qui cherchait à embaucher 30 000 Marocains pour le compte de sociétés maritimes européennes de tourisme de croisière, ressemble fort à une arnaque. Le recrutement avait pourtant commencé dans la transparence, organisé par l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) avec la bénédiction du ministère de l’Emploi marocain.
Mais après plusieurs mois d’attente et de rebondissements, c’est le silence radio du côté d’Al Najat. A défaut de navire grand luxe, les 5 000 jeunes Marocains qui devaient faire partie de la première promotion prévue pour le mois d’août ont trouvé une galère. Ils sont pourtant en possession des contrats signés par l’Anapec. Mécontents, des centaines d’entre eux ont observé des sit-in devant les différentes agences de l’Anapec la semaine dernière.
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Certains ont quitté leur travail, d’autres se sont endettés pour couvrir les frais de formalité d’embauche. Pour rien. L’Anapec est sortie de son mutisme à la fin de la semaine dernière et son directeur général, Chafiq Rached, a été obligé de reconnaître qu’il " n’avait plus de nouvelles " du représentant de la société émiratie. " Pourtant, nous n’avons démarré l’opération de recrutement qu’après avoir pris tous les renseignements possible sur Al Najat ", a-t-il plaidé. Si escroquerie il y a, elle se trouve au niveau des examens médicaux, assure le directeur général.
En avril dernier, les candidats au départ ont en effet passé une série d’examens médicaux obligatoires pour la modique somme de 900 ou 1000 DH. Des milliers de jeunes gens ont défilé à la clinique Assalam de Casablanca. Clinique choisie par la société Al Najat. C’est ce qui fait penser aujourd’hui à un " arrangement implicite faisant profiter Al Najat du pactole ". Selon des chiffres révélés par L’Economiste, 80 000 candidats auraient effectué ces examens. Les consultations auraient donc rapporté quelque 72 millions de DH.
Face à ce scandale embarrassant, l’Anapec a proposé des indemnités aux victimes, qui les ont refusé, scandant : " C’est un boulot que nous voulons ". Chafiq Rached a appelé à l’ouverture d’une enquête.
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