Rassemblés devant le parlement marocain, les manifestants ont scandé des propos hostiles au ministère marocain de l’Emploi et à l’Agence nationale de l’emploi et des compétences (ANAPEC, publique) qui ont parrainé ce projet de recrutement soupçonné de n’être qu’une "vaste escroquerie".
"Vive le roi, Abbas El Fassi (le ministre de l’Emploi) et l’ANAPEC nous ont trahis et humiliés", ont-ils scandé.
Les manifestants ont en outre demandé au gouvernement marocain de leur verser des dédommagements à la hauteur des préjudices subis.
Quelque 30.000 Marocains avaient répondu à ce projet de recrutement pour le compte de la société émiratie Al Najat Marine.
Cette dernière, via l’ANAPEC, leur avait fait miroiter des emplois bien rémunérés sur des bateaux de croisière.
Pour répondre à cette offre d’emploi, les 30.000 candidats avaient notamment versé 900 dirhams (90 euros) chacun pour une visite médicale effectuée dans des cliniques de Casablanca.
Plusieurs journaux marocain ont multiplié, depuis quelques semaines, les dénonciations de cette opération de recrutement, estimant qu’il s’agit d’une arnaque que les autorités compétentes n’ont pas su déceler à temps.
Le gouvernement marocain a indiqué le 11 octobre qu’une commission administrative a décidé, "après examen de cette affaire", de faire en sorte que l’ANAPEC puisse "indemniser les candidats pour toutes les dépenses qu’ils ont faites".
Deux opérations similaires lancées par la même société émiratie Al Najat avaient dernièrement échoué au Kenya et en Syrie.
AFP