Lahcen Daoudi accuse les universités de "vendre des diplômes"

29 avril 2012 - 16h14 - Culture - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Les diplômes universitaires sont facilement octroyés contre de l’argent. Plusieurs universités vont jusqu’à vendre des diplômes de "Master". C’est ce qu’a fait savoir le ministre de l’Enseignement Supérieur Lahcen Daoudi, lequel dénonce une pratique formellement interdite par la loi.

Mais ce n’est pas tout. D’après Lahcen Daoudi, d’autres universités ajoutent un "e" à Master par exemple, trompant ainsi les étudiants, sans parler de multiples affaires de falsification de notes.

Le ministre, invité à une journée d’études sur le bilan des 100 jours du gouvernement Benkirane à Rabat, a brossé un tableau des plus pessimistes de l’enseignement universitaire au Maroc.

De nombreux problèmes ont ainsi été abordés par Daoudi, dont le cas des vrais-faux diplômes de pharmacie obtenus en Russie par des bacheliers en lettres modernes, ou encore celui d’un professeur en faculté de médecine ayant transporté un malade dans sa voiture de l’hôpital universitaire vers une clinique privée.

L’université marocaine manque d’encadrement et souffre d’une absence totale de cadre juridique a estimé Daoudi, qui rappelle que le pays compte approximativement 10.000 professeurs pour 480.000 étudiants.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Etudiants - Education - Lahcen Daoudi - Gouvernement marocain - Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres

Ces articles devraient vous intéresser :

Aide au logement : succès auprès des MRE

Le programme d’aide directe au logement « Daam Sakane », lancé le 2 janvier 2024, est un succès, notamment auprès des MRE, assure Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, lors du point de presse hebdomadaire à l’issue du conseil de gouvernement.

Bonne nouvelle pour les salariés marocains

Les salariés marocains peuvent se frotter les mains. Des mesures fiscales qui leur sont favorables sont consignées dans le projet de loi de finances (PLF-2025).

Maroc : cette violence qui interpelle

La parlementaire Nadia Bouzendoufa, du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, interpelle Mohamed Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale sur sa stratégie visant à réviser la circulaire ministérielle n° 14/867 et à adopter des mesures...

Le Maroc va réguler TikTok

Face aux déviances observées sur certains réseaux sociaux, notamment TikTok, les autorités marocaines prévoient de mettre en œuvre une politique visant à restreindre l’utilisation de la plateforme chinoise.

« Le mariage avant l’école »

Les propos d’Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), et par ailleurs ancien chef de gouvernement sur le mariage et l’éducation des jeunes filles font polémique.

Au Maroc, les MRE ont-ils vraiment leur mot à dire sur l’avenir du pays ?

Le Maroc a pris des mesures pour garantir la participation des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au processus politique. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit fait le point.

Ces diplômés marocains qui font le succès d’autres pays

C’est une fuite discrète qui coûte cher au Maroc. Chaque année, des milliers de ses meilleurs éléments quittent le navire, affaiblissant son économie et sa capacité à innover. Un rapport a mis des chiffres sur ce défi majeur et explore les pistes pour...

Une nouvelle démarche pour éradiquer les bidonvilles au Maroc

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch est déterminé à endiguer la prolifération des bidonvilles au Maroc à l’horizon 2028 – donc, avant la Coupe du monde 2030-, en misant sur le relogement, la création d’un registre national et le contrôle de la...

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.