Durant les mois de juin et juillet derniers, les aéroports marocains ont enregistré au total 3,2 millions de touristes, soit un taux de récupération de 100 % par rapport à la période d’avant-Covid.
Le ministre chargé des Marocains Résidents à l’Etranger, Nezha Chekrouni, a fait part de la préparation d’un "document de référence" sur l’émigration marocaine, "véritable étude sur la question migratoire de la communauté marocaine à l’étranger en vue de l’identifier"
Dans une interview publiée jeudi par le quotidien La Nouvelle Tribune, la ministre a précisé que c’est sur la base des données recueillies que sera élaborée une politique en vue d’avoir une vision pour les décennies à venir. "C’est un travail qui est déjà lancé et qui est fondamental pour nous, et c’est la première fois que le Maroc aura un document de référence en matière de politique migratoire ", a-t-elle souligné.
Parlant des objectifs de son Département, Mme Chekrouni a cité en particulier celui de promouvoir la citoyenneté des émigrés, "aussi bien dans les pays d’accueil que dans le pays d’origine ". Estimant que la citoyenneté " passe aussi par l’expression politique", elle a rappelé que Sa majesté le Roi a donné, lors de son dernier discours du Trône, des instructions claires dans ce sens, et affirmé que les services de son ministère sont "attelés à préparer, avec le concours des ONG de MRE, un projet qui va dans ce sens".
La ministre a aussi insisté sur les efforts déployés en vue de l’enseignement de la langue arabe dans les communautés émigrées. Elle a indiqué, à ce propos, qu’ "une nouvelle vision" a été élaborée avec le concours du ministère de l’Education nationale, fondée sur l’intégration de cette langue dans le système éducatif des pays d’accueil. "Le projet est validé, et actuellement nous sommes en négociation avec trois pays : la France, l’Espagne et l’Italie pour démarrer des expériences pilotes", a-t-elle précisé, ajoutant que dans ce domaine, il est aussi question d’ouvrir la voie aux écoles privées marocaines.
Mme Chekrouni a également défendu l’idée d’ouvrir des centres culturels appelés "Centres de dialogue et d’amitié", estimant qu’il s’agira là d’une initiative "qui portera indéniablement ses fruits pour la promotion de la culture marocaine ". Dans le même contexte, elle a souligné l’importance de l’encadrement religieux, affirmant qu’" il s’impose " dans les circonstances internationales présentes et que l’action menée s’associe au travail qui se fait au ministère des Habous et des Affaires islamiques.
Enfin la ministre a souligné que les besoins des émigrés sont énormes et leurs revendications différentes d’une génération à une autre. "Nous avons constaté, a-t-elle dit, qu’il y a un déficit en terme de communication. D’où l’intérêt d’ouvrir des perspectives aux jeunes pour participer à la démarche de développement de leur pays. Elle a ainsi fait part de tout " un travail de mobilisation " effectué avec les Centres Régionaux d’Investissement (CRI) qui ont préparé des fiches projets véhiculées à travers les consulats pour inciter les MRE à investir dans leur pays.
MAP
Ces articles devraient vous intéresser :