MRE : attention à qui vous laissez votre logement

27 juillet 2025 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Un bien mis en location n’est pas toujours synonyme de revenus imposables. Du moins, pas selon les mêmes règles pour tous les occupants. Le Guide fiscal des MRE 2025 apporte une distinction claire : l’impôt sur le revenu au titre des revenus fonciers s’applique uniquement lorsque le bien est loué ou mis gratuitement à la disposition de personnes autres que les parents ou les enfants.

Autrement dit, si un Marocain résidant à l’étranger met son logement à disposition de ses parents, enfants ou conjoint, sans percevoir de loyer, cette occupation n’est pas considérée comme génératrice de revenu imposable. Aucune déclaration ni imposition n’est donc exigée à ce titre.

À lire : Peut-on donner un logement sans impôt si on est MRE ?

En revanche, si ce même logement est mis à disposition gratuite d’un frère, d’un ami, d’un cousin ou de toute autre personne extérieure à la ligne directe, il devient fiscalement assimilé à un bien loué. Dans ce cas, le propriétaire MRE est soumis à l’impôt sur le revenu, même en l’absence de loyer effectif. C’est le principe du revenu réputé acquis.

À lire : Ce que paient (et ne paient pas) les MRE quand ils achètent au Maroc

Lorsqu’un bien est soumis à l’impôt foncier, le propriétaire bénéficie d’un abattement forfaitaire de 40 % sur le montant brut du revenu foncier, avant application du barème progressif de l’impôt sur le revenu. Ce barème est établi par tranches, avec des taux allant de 0 à 37 %, selon les revenus nets imposables.

À lire : MRE : ce que vous devez savoir sur vos impôts au Maroc

Il est donc essentiel, pour les MRE possédant un bien au Maroc, de déclarer la nature exacte de l’occupation du logement. Un lien familial direct (parents, enfants) exonère de l’imposition. Toute autre situation impose, au contraire, de déclarer le revenu foncier, même s’il est nul en apparence. Le respect de cette distinction a un impact direct sur la charge fiscale applicable.

À lire : MRE et fiscalité : que change l’usage du bien immobilier ?

Cette règle, bien que simple, reste souvent méconnue. Pourtant, elle conditionne l’obligation ou non de souscrire une déclaration annuelle du revenu global avant le 1ᵉʳ mars, ainsi que le montant de l’impôt éventuellement dû. Le guide fiscal 2025 le rappelle sans ambiguïté.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : MRE - Immobilier - Impôts

Aller plus loin

Acheter un bien immobilier au Maroc : les frais d’enregistrement expliqués

L’acquisition d’un bien immobilier au Maroc est un projet d’une vie pour certains, notamment des Marocains résidant à l’étranger (MRE), que ce soit pour une résidence secondaire...

MRE : ce que vous devez savoir sur vos impôts au Maroc

Bon nombre de Marocains résidant à l’étranger (MRE), propriétaires d’une résidence principale ou secondaire au Maroc, méconnaissent leurs obligations fiscales. Ces biens...

Immobilier au Maroc : les MRE surveillés ?

Des promoteurs immobiliers sont accusés de ne pas avoir déclaré d’importantes sommes reçues auprès de Marocains résidant à l’étranger (MRE) en vue de l’achat d’appartements au...

Impôts : des procédures simplifiées pour les MRE

La simplification des procédures administratives pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE) a permis à ces derniers de se mettre à jour vis-à-vis de l’administration...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : ces logements désertés par les MRE

Le Maroc fait face à un phénomène croissant : celui des « logements fantômes ». Selon les estimations, plus de 2 millions d’appartements seraient inoccupés dans le pays. Un chiffre qui donne le vertige, alors même que l’accès au logement demeure un...

Cessions d’entreprises au Maroc : le fisc renforce son contrôle

La prolifération de cessions d’entreprises douteuses éveille les soupçons des services de contrôle central de la Direction générale des Impôts (DGI).

Maroc : l’amnistie fiscale 2024 a rapporté gros à l’État

L’amnistie fiscale de 2024 au Maroc a rapporté plus de 100 milliards de dirhams. Un montant record qui reste à confirmer par les sources officielles.

Ce que les MRE peuvent ramener au Maroc sans payer de taxes

Les Marocains résidant à l’étranger (MRE) bénéficient, lors de leurs séjours temporaires au Maroc, d’un régime douanier spécifique pour leurs effets personnels, celui de l’admission temporaire. Ce dispositif leur permet d’importer des biens en...

Voiture de location ou empruntée : les règles douanières pour les MRE

L’entrée au Maroc d’un véhicule immatriculé à l’étranger et conduit par une personne qui n’en est pas le propriétaire est une situation administrative très encadrée.

Retraités MRE : jusqu’à 80 % d’impôt en moins sur vos pensions en 2025

Les Marocains résidant à l’étranger qui choisissent de passer leur retraite au Maroc peuvent bénéficier d’avantages fiscaux considérables sur leurs pensions de source étrangère. Le Guide fiscal 2025 publié par la Direction Générale des Impôts détaille...

BTP : les salaires explosent au Maroc

Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) au Maroc fait face à une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, une situation exacerbée par les grands chantiers lancés en prévision de la CAN 2025 et de la Coupe du Monde 2030.

Les MRE invités à déclarer leurs biens à l’étranger

L’Office des changes a lancé une « mission de sensibilisation et de conscientisation au profit des banques étrangères », afin d’assurer la réussite de l’opération de régularisation automatique des biens et actifs des Marocains et des Marocains résidant...

Vols chers, procédures lourdes : les raisons d’un désamour des MRE

Des groupes parlementaires critiquent le ministre de l’Investissement et de la Convergence des politiques publiques, Karim Zidane, à cause de ce qu’ils ont qualifié de participation « faible » des Marocains du monde aux investissements.

Ramadan 2024 en France : Le Maroc perd la main sur l’encadrement religieux des MRE

À l’approche du mois de Ramadan, des voix s’élèvent pour réclamer une formation religieuse adaptée aux Marocains résidant à l’étranger, notamment en France.