Le PJD, seul parti islamiste, a été l’objet de vives critiques après les attentats du 16 mai de Casablanca, attribués à des groupes islamistes radicaux. Une éventuelle interdiction du parti, ou une scission en son sein, avaient été évoquées dans la presse.
"Notre participation aux communales est acquise mais son niveau sera déterminé prochainement par le secrétariat général du Parti", a indiqué M. Othmani. L’orientation du secrétariat va "dans le sens d’une réduction du niveau de cette participation".
Des partis de gauche et certains journaux ont fait endosser au PJD la "responsabilité morale" des attaques suicide qui ont fait 44 morts dont 12 kamikaze à Casablanca.
Le PJD a condamné ces "attaques terroristes criminelles", refuté "toute responsabilité morale" et fustigé "la campagne de dénigrement" à laquelle il fait face depuis le 16 mai. "Notre parti n’a jamais utilisé un discours religieux à des fins politiques", a déclaré Saâd Eddine Othmani.
Le PJD a été secoué le 11 juin par la démission d’Ahmed Rissouni de la présidence du Mouvement unicité et réforme (MUR), une influente association islamiste majoritaire au sein de ce parti.
Le président du MUR a démissionné suite à des propos qui lui ont été prêtés où il mettait en cause le rôle de Commandeur des croyants du roi du Maroc.
"J’ai une conception très simple de cette notion, je pense que nous ne sommes pas tenus d’y être attachés d’une manière traditionnnelle, j’estime que le Commandeur des croyants peut être un roi, un président de la république ou même un Premier ministre", avait-il dit selon la traduction d’une interview diffusée par le journal Aujourd’hui le Maroc.
AFP