Coronavirus : crainte d’une seconde vague très violente au Maroc
Le Maroc s’avance vers une seconde vague de contamination bien plus virulente que la première. Ce sont là, les appréhensions de Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques...
Après une gestion judicieuse au début de la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus, les Marocains craignent des jours difficiles, voire un retour au confinement. L’affolement du gouvernement, l’annonce « surprise » de la mise en quarantaine de huit villes… sont autant de réalités qui ravivent l’inquiétude au sein de la population.
Face à la situation actuelle, marquée par une montée inquiétante des cas de contamination au Covid-19, les Marocains déjà éprouvés par la crise économique, craignent le retour des vieux démons du confinement, du chômage… ! Pire, l’affolement au sommet de l’État amène le quotidien Al Massae à se demander si le Maroc serait-il en mesure de supporter économiquement et socialement la lourde facture d’un reconfinement ?
Alors que le nombre de nouvelles contaminations et de décès enregistrés depuis le déconfinement inquiètent, c’est « le manque d’harmonie dont fait montre l’équipe gouvernementale, et surtout la décision surprise de la mise en quarantaine de huit villes qui inquiètent davantage », souligne le même journal qui a d’ailleurs consacré une édition spéciale au sujet. De cette décision on pourrait conclure à un « virage à 180 degrés du gouvernement », qui avait pourtant « opéré une levée des restrictions il y a seulement quelques jours, ce qui ravive les craintes d’un retour au confinement », affirme la même source.
Pour preuve, les deux mois de confinement imposés par la pandémie du coronavirus, ont coûté à l’économie marocaine 6 points de croissance de son Produit intérieur brut (PIB) pour l’année 2020, ce qui signifie une perte de 1 milliard de dirhams par chaque jour de confinement, avait relevé le ministre de l’Économie, des finances et de la Réforme de l’administration. Cette perte, à en croire Mohamed Benchaâboun, « aurait été bien plus importante si le soutien financier n’avait pas été fourni par le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie de coronavirus, créé sur hautes instructions du Roi Mohammed VI ».
Cependant sur le volet social, étant donné que le soutien accordé par le gouvernement ne lui suffit pas pour subvenir à ses besoins, « Le citoyen lambda préférerait la prison au confinement à la maison sans source de revenu », fait observer le média, ajoutant que les séquelles psychologiques du confinement précédent étant encore présentes, un retour à la case départ pourrait provoquer des mouvements de colère dont les conséquences seraient désastreuses. En clair, conclut-il, « le gouvernement se trouve ainsi entre le marteau de la propagation du nouveau coronavirus et l’enclume de la suspension des activités économiques et les dégâts que cela provoquerait pour l’économie nationale ».
Aller plus loin
Le Maroc s’avance vers une seconde vague de contamination bien plus virulente que la première. Ce sont là, les appréhensions de Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques...
Le gouvernement a démenti la rumeur sur un nouveau confinement de la population. Pourtant, aucune décision générale n’a encore été prise par les autorités pour contrer cette...
Face à la résurgence du Covid-19 au Maroc, Azeddine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat indique la conduite à...
Le Maroc risque un autre confinement si les cas de contamination continuent de grimper. Un tel scénario donne des sueurs froides au président de l’Union Générale des Entreprises...
Ces articles devraient vous intéresser :