Le Conseil National de la Presse (CNP) a fermement condamné ce qu’il qualifie d’« acte criminel odieux » du journal français Charlie Hebdo, l’accusant de s’attaquer directement au Roi Mohammed VI.
Une "campagne de dénigrement" est "orchestrée" au Maroc et à l’étranger visant la personne du roi Mohammed VI, assure mercredi un article très inhabituel paru en "Une" du quotidien marocain L’Opinion (coalition gouvernementale), qui prend la défense du souverain.
L’objectif est de porter atteinte à la "légitimité populaire, nationale et religieuse" du roi en "banalisant sa personne et son statut", écrit Moussa Hormat-Allah, un universitaire marocain dans l’article publié par le quotidien de l’Istiqlal (nationaliste) et présentant une plaidoirie très détaillée en défense du souverain.
Cette campagne, "au début diffuse, souterraine, sournoise", s’amplifie au fil des jours et pourrait engendrer des "conséquences incalculables", assure le texte qui affirme que le souverain "en trois ans seulement de règne, sans tapage ni effet d’annonce, affiche un bilan des plus exceptionnels".
Après une longue description du "travail titanesque" accompli en politique étrangère comme sur le plan intérieur, l’article dénonce une "chronique malveillante" qui ressort "une succession d’affaires dans lesquelles le roi n’a jamais été impliqué" et qui "toutes, relèvent de l’ancien régime".
Il cite de récents "scandales politico-financiers", touchant notamment des banques publiques, qui ont été traités "avec une célérité et une détermination impensable avant l’intronisation de Mohammed VI".
Les interdictions de journaux, décidées sous le règne de l’actuel souverain, ont été des mesures "prises et assumées par le premier ministre socialiste d’alors (Abderrahmane Youssoufi) dans un domaine qui est de sa compétence exclusive", assure cet universitaire qui ajoute : "L’arbitrage royal n’a même pas été sollicité"
L’auteur va jusqu’à évoquer des critiques visant la pratique du jet-ski par le roi, rétorquant que "ce sport viril donne une image saine d’un homme dans la fleur de l’âge" et tourne en dérision ceux qui "en sont réduits à faire le décompte des personnes qui baisent ou non la main du monarque".
Face aux critiques, "l’écrasante majorité des Marocains, pour ne pas dire la totalité, sont bien conscients qu’en dehors de l’islam et de la monarchie, c’est le chaos", soutient cet universitaire qui vante la "très grande stabilité du royaume".
"Le Maroc secrète naturellement ses propres anti-corps pour se prémunir contre cette grave menace que constitue le fondamentalisme religieux", assure par ailleurs l’article qui s’en prend parallèlement à ceux qui préconisent pour le royaume la voie de la laïcité.
"Si on veut tranformer le Maroc en Etat laïc et s’en prendre par ailleurs à la personne de Amir Al Mouminine (Commandeur des croyants), la maison Maroc est condamnée à l’effondrement", affirme M. Hormat-Allah.
AFP
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