La France a expulsé plusieurs Marocains "radicalisés"
Depuis le 1ᵉʳ juillet 2020, la France a expulsé 48 étrangers, dont des Marocains, en situation irrégulière et soupçonnés de radicalisation. L’annonce a été faite par le ministre...
L’anticipation, c’est la stratégie de lutte antiterroriste multidimensionnelle des services de sécurité marocains. Cette approche préventive a l’avantage de minimiser le risque d’exécution d’attentats ourdis par des fanatiques.
Pour que les projets terroristes ne connaissent le moindre début d’exécution, les service sécuritaires spécialisés dans la lutte antiterroriste doivent intervenir assez tôt. Des sources à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), interrogées par la Map, précisent que grâce notamment à cette nouvelle stratégie, 207 cellules terroristes ont été démantelées au Maroc depuis 2002. 32 ont été neutralisées, dont une grande partie était composée de groupes en lien avec l’organisation dite “État islamique” (Daesh), au cours des trois dernières années.
Description du mode opératoire : “Nous nous basons sur la collecte des renseignements au sujet des personnes suspectes (agissements, publications sur les réseaux sociaux, contacts…). Nous les analysons profondément, puis nous prenons la décision d’intervenir en fonction de l’imminence du danger”, rapporte la MAP, citant un spécialiste. Celui-ci souligne que le suivi d’une cellule peut prendre du temps, celui d’avoir le maximum d’informations sur les tenants des projets terroristes (degré de radicalisation, membres, liaisons au Maroc et/ou à l’étranger, cibles…). L’intervention est rapide (24 heures ou moins), si on a des renseignements fiables sur l’imminence de l’exécution de l’acte par une quelconque cellule.
Anticiper a le double intérêt de préserver les vies des victimes potentielles, en même temps que celles des terroristes qu’il faut protéger contre eux-mêmes, explique la même source. La philosophie de la DGST, se résume en ceci : « Les personnes arrêtées dans une affaire de terrorisme, en dehors de celles impliquées dans des crimes de sang, demeurent récupérables et réintégrables au sein de la société une fois qu’ils aient révisé leurs idéaux extrémistes”.
Ainsi, nombre de détenus dans des affaires liées au terrorisme ont pu réintégrer la société dans le cadre du programme “moussalaha”, dirigé par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), en coordination avec d’autres instances, dont la Rabita Mohammadia des Oulema. La stratégie a permis d’extraire des “humains” du gouffre de l’obscurantisme.
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