Les magistrats marocains doivent se méfier de Facebook

20 février 2020 - 15h30 - Maroc - Ecrit par : G.A

Les magistrats sont appelés à faire attention lorsqu’ils sont sur les réseaux sociaux, particulièrement sur Facebook. Le président du parquet général les a mis en garde contre les conséquences des discussions engagées sur ce réseau social.

Mohamed Abdennabaoui les a incités à se limiter à l’investigation juridique et à la recherche de preuves légales. Il a attiré l’attention des juges et des officiers de la police judiciaire sur le fait qu’ "une enquête criminelle ne pouvait être diligentée en violation des règles d’un procès équitable qui suppose le respect des droits juridiques des accusés, des victimes et des témoins".

Le président du parquet a tenu ces propos lors de l’ouverture de la session de formation des magistrats du ministère public et des officiers de la police judiciaire, chargés des crimes financiers. "Les juges et les policiers qui accomplissent leur devoir en luttant contre les crimes financiers et qui veillent à la protection de l’argent public doivent baser leur travail, exclusivement sur l’investigation juridique et la recherche de preuves légales", a-t-il insisté.

Selon le360, le président du parquet, au cours de la session de formation, a aussi souligné que le rôle des juges et des policiers, chargés de la lutte contre les crimes financiers, n’était pas seulement une "nécessité sociale et juridique, mais aussi une disposition constitutionnelle et un aspect des droits de l’Homme, reconnus par l’humanité entière et adoptés par les conventions internationales y afférentes".

Pour Mohamed Abdennabaoui, les magistrats doivent pouvoir s’adapter à la vitesse avec laquelle s’opèrent les changements de la loi. Pour cela, il met un point d’honneur sur la formation continue afin de s’adapter aux nouveautés judiciaires.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Facebook - Mohamed Abdennabaoui

Aller plus loin

Maroc : les magistrats en colère

Le torchon brûle entre le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) et le Club des magistrats du Maroc au sujet des procédures disciplinaires. Ce club dénonce un...

Ces articles devraient vous intéresser :

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Maroc : plus de droits pour les mères divorcées ?

Au Maroc, la mère divorcée, qui obtient généralement la garde de l’enfant, n’en a pas la tutelle qui revient de droit au père. Les défenseurs des droits des femmes appellent à une réforme du Code de la famille pour corriger ce qu’ils qualifient...

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Réaction de la mère d’Achraf Hakimi après les accusations de viol

La mère du latéral droit marocain du PSG, Achraf Hakimi, a réagi aux accusations de viol portées par une femme de 24 ans contre son fils. Cette semaine, le joueur a été mis en examen par la justice.

Trafic de billets de match : le député Mohamed El Hidaoui interrogé par la police

Soupçonné d’être impliqué dans une affaire de vente illégale de billets au Mondial 2022, le député RNI, Mohamed El Hidaoui, a été entendu, vendredi, par la justice.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...