Manque de main d’oeuvre pour la cueillette de la fraise en Espagne

5 janvier 2008 - 20h54 - Espagne - Ecrit par : L.A

Les producteurs de fraise dans la région de Huelva, dans le sud-ouest de l’Espagne, font face à un sérieux manque de main d’oeuvre, à la veille du lancement de la campagne de collecte qui démarre dans quelques jours.

Sur 4.000 ouvriers agricoles ukrainiens sollicités à ce pays pour la campagne 2008, l’association des producteurs et exportateurs de la fraise à Huelva n’a pu ramener que 150 au terme d’une visite dans ce pays de l’Europe de l’est.

Le même problème s’est posé l’année dernière, quand 7.000 ouvriers agricoles roumains embauchés n’ont pas honoré leurs contrats ce qui a poussé les producteurs à engager 5.500 journaliers marocains pour sauver la campagne.

Pour la campagne de cette année, la main d’oeuvre marocaine sera aussi la solution pour faire face à la défection des ouvriers des pays de l’Europe de l’Est, de moins en moins intéressés par cette offre de travail temporaire, d’autant que plusieurs ces pays ont déjà intégré l’Union Européenne comme la Roumanie et la Pologne.

Au moins 12.000 femmes marocaines ont été déjà embauchées comme travailleuses agricoles temporaires par les producteurs de fraise dans la région de Huelva pour la campagne 2008 et leur nombre pourrait aller jusqu’à 15.000.

L’opération de sélection a été menée cette année en coordination avec l’ANAPEC, en donnant la priorité aux femmes mariées et mères d’enfants pour s’assurer de leur retour au Maroc, une fois expiré leur contrat. Les personnes sélectionnées bénéficieront de contrats d’une durée de trois à six mois, au bout desquels elles pourront ramener au Maroc l’équivalent d’un revenu annuel.

Pour la première fois les travailleurs temporaires marocains pour la campagne de collecte de la fraise dépassent en nombre ceux en provenance des pays de l’Europe de l’Est, traditionnellement majoritaires dans les champs du sud de l’Espagne.

Quelque 11.000 journaliers doivent provenir cette année de la Roumanie, même si les agriculteurs de la fraise avaient sollicité 15.500 travailleurs de ce pays.

Plusieurs observateurs estiment que les pays africains comme le Sénégal ou le Mali pourraient constituer une bonne alternative face à ce manque de main d’oeuvre.

APA

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