Les choses se compliquent pour le maire de Marrakech, Larbi Belcaid et son adjoint Younes Benslimane, tous deux poursuivis pour dilapidation de deniers publics et signature de contrats de gré à gré dans le cadre de la COP 22. À l’audience du 26 mars dernier, la chambre criminelle de la Cour d’appel de la ville ocre a décidé de reporter le procès et de convoquer toutes parties concernées.
Lors du procès devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Marrakech, Mohamed Larbi Belcaid, maire du PJD n’a plus été entendu. Il a été demandé à la police judiciaire de Casablanca chargée de l’enquête sur la « dilapidation des deniers publics » de délivrer une convocation à toutes les parties concernées, dont Youssef Benslimane, adjoint du maire. Aussi, a-t-il été décidé du report du procès au 30 avril prochain. Les nouvelles parties impliquées dans cette affaire pourraient faire de nouvelles révélations qui éclabousseraient le maire et son adjoint.
Larbi Belcaid et son premier vice-président, Younes Benslimane sont accusés d’avoir distrait les deniers publics et signé des contrats de gré à gré d’une valeur de 280 millions de DH sans en avoir la qualité, dans le cadre de l’organisation de la 22ᵉ Conférence des Parties (COP 22) dans la ville ocre en 2016. Ils sont poursuivis pour « dilapidation de fonds publics mis sous leur responsabilité de par la nature de leur fonction » et l’« exercice d’une fonction réglementée sans remplir les conditions nécessaires ». Un chef d’accusation supplémentaire est retenu contre Younes Benslimane, l’adjoint du maire. Il s’agit de « détournement de fonds publics ».
Une plainte de l’Association marocaine de défense des droits de l’Homme (ADMH) est à l’origine de l’éclatement de cette affaire.