L’inflation touche de plus en plus les Marocains. Et les crédits immobiliers ne sont pas épargnés. Ces derniers devraient en effet connaitre une hausse au 4ᵉ trimestre de l’année, selon les professionnels. Qu’est-ce qui explique cette prévision ?
Hélène, de Lyon, a un rêve qu’elle a bon espoir de voir devenir réalité : « Ouvrir une petite maison d’hôtes au Maroc ». Cette retraitée de l’Education nationale est tombée amoureuse de ce pays où elle a l’habitude de passer ses vacances. « J’y vais depuis dix ans. Je m’y suis fait de très bons amis. J’aimerais y vivre la plupart du temps. Là-bas, ma retraite me suffirait pour vivre correctement. »
Avec un budget de 70.000 euros, elle compte concrétiser son projet au printemps prochain. Son principal souci : « Les lourdeurs administratives qu’implique l’achat du terrain. » Une chose est sûre, Hélène installera sa maison d’hôtes dans une zone « qui n’est pas une fourmilière touristique », et embauchera deux ou trois personnes, sur place, « pour participer à ma manière au développement de l’économie locale ».
Emile et son épouse, qui résident à Saint-Chamond, ont quant à eux acheté un appartement dans le centre de Marrakech il y a déjà huit ans. « Nous l’avons acheté sur un coup de cœur. On l’a visité une seule fois. Il avait besoin de travaux », se souvient Emile, qui passe deux à trois mois sur place chaque année. Ce couple de retraités, qui avaient encore une activité professionnelle au moment de l’achat, avait payé son bien environ 50.000 euros, pour 90m² plus une terrasse de 35m² dans un immeuble modeste. Aujourd’hui, Emile estime sa valeur à environ 100.000 euros, mais il n’est pas vendeur.
Depuis huit ans, il observe que le coût de la vie a progressé au Maroc et que les Français manifestent plus de prudence avant d’investir, d’autant plus que la crise frappe le pays.
Source : Le Progrès - F. R. et F. V
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