"J’ai déjà écrit à des députés, à Sophie Cluzel (NDLR : secrétaire d’État chargée des personnes handicapées), à Emmanuel Macron, mais rien ne bouge et c’est même pire qu’avant, car il y a de moins en moins de structures. (…) Quand j’ai entendu Emmanuel Macron parler de l’autisme comme d’une priorité du quinquennat, j’y ai cru. Maintenant, ça m’écœure", se désole Kahina. Celle-ci a demandé au président de la République de tenir ses promesses, rapporte Le Parisien.
Le désespoir de cette mère de famille grossit alors qu’aucune solution n’a été trouvée au problème de son fils autiste non scolarisé depuis 18 mois après des difficultés rencontrées à l’école. "À l’école, on me répond que sa place n’est pas en classe, même avec une auxiliaire de vie scolaire. Alors, je demande un IME, mais cela fait trois ans que l’on attend et on me répond qu’au vu des besoins et des disponibilités, cela peut durer dix ans. D’autant qu’il serait soi-disant trop difficile", raconte la mère de Bilal.
Du côté de la délégation interministérielle en charge de la stratégie nationale d’autisme, lancée en 2018, il y a une lueur d’espoir : "Nous allons suivre le dossier [de Bilal] qui doit peut-être être réétudié pour voir s’il ne serait pas mieux dans une classe spécialisée. Car le sens de l’histoire, c’est que tous les enfants aillent à l’école ensemble".
Seulement, Kahina ne croit guère en cette promesse car, on lui en avait fait beaucoup sans que la situation de son fils ne connaisse une amélioration. "J’attends de voir mais je n’y crois plus. D’autant que, si c’est bien d’une structure spécialisée et adaptée qu’il faut à mon fils, il a déjà pris trop de retard", a-t-elle laissé entendre.