Accords de libre échange : la nouvelle stratégie du Maroc
Le Maroc adopte une nouvelle stratégie de politique commerciale. Le royaume rééquilibre ses accords de libre échange avec ses partenaires, notamment la Turquie et l’Égypte.
Il sera difficile voire impossible pour le Maroc de rompre certains accords de libre échange avec d’autres pays. Et pour cause…
Cette volonté manifeste du Maroc de rompre certains accords de libre échange qui "nuisent à son économie" pourrait se heurter à une difficulté majeure. En effet, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dont le royaume est membre depuis 1995 n’a pas prévu d’outils de sortie d’un accord de libre échange, fait remarquer La Vieéco.
En revanche, deux solutions techniques sont envisageables. La première : le Maroc peut contester les pratiques anticoncurrentielles une par une et secteur par secteur. La seconde, il s’agit de recourir au département de défense commerciale qui se chargera de présenter les cas de dumping ou d’importations massives à l’OMC.
L’autre solution envisageable serait de ratifier des accords bilatéraux en complément de la formulation typique de l’ALE, analyse la même source. Cette mesure permettra non seulement de privilégier les intérêts des deux parties mais également de compenser le déficit commercial engendré par des solutions d’investissement productif à double sens.
C’est d’ailleurs ce qu’entend faire Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du commerce. D’ores et déjà, une commission mixte Maroc-Turquie a été mise en place pour étudier les flux commerciaux entre les deux pays et réfléchir à des mesures complémentaires à même de rééquilibrer la donne, est-il précisé.
Aller plus loin
Le Maroc adopte une nouvelle stratégie de politique commerciale. Le royaume rééquilibre ses accords de libre échange avec ses partenaires, notamment la Turquie et l’Égypte.
La loi réformant l’accord de libre-échange (ALE) entre le Maroc et la Turquie est entrée en application. C’est ce que confirme le Bulletin officiel du 13 mai 2021.
Le Maroc pourrait mettre fin à son accord de libre-échange avec la Turquie. En cause, un déficit commercial vertigineux.
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