Maroc : une aide directe pour les plus pauvres

29 octobre 2022 - 09h40 - Economie - Ecrit par : A.T

Le gouvernement envisage d’accorder en 2023 une aide financière mensuelle directe à l’ensemble des familles démunies. Plus précisément, sept millions d’enfants et 3 millions de familles seront concernés.

Cette mesure est l’une des phases du processus de généralisation de la protection enclenché par le pays, a expliqué le chef du gouvernement Aziz Akhannouch qui a déclaré au parlement que le projet bénéficiera dans un premier temps, à partir de fin 2023, à quelque 7 millions d’enfants issus de familles vulnérables et pauvres et à 3 millions de familles sans enfants en âge de scolarisation.

« Nous avons toujours été favorables à l’aide directe, tant qu’elle n’est pas animée par des visées politiques ou électorales  ». La portée du registre social, a-t-il ajouté, « dépasse de loin le cadre d’un programme gouvernemental pour un seul mandat et va au-delà d’une vision attribuée à un département ministériel, à un acteur partisan ou à un acteur politique. »

A lire : Maroc : une contribution sociale de solidarité pour soutenir les plus pauvres

En attendant la mise en place de tous les mécanismes d’opérationnalisation du grand projet de protection sociale, le gouvernement a annoncé le démarrage de l’octroi des allocations familiales sur la base des critères d’éligibilité du dispositif RNP/RSU. Ce chantier sera mené parallèlement à une décompensation progressive et à la substitution aux programmes sociaux existants.

Dans ce sens, un comité de pilotage présidé par le Chef du gouvernement a été institué. Ce comité, explique-t-on, « se réunira mensuellement afin d’apprécier l’avancement du chantier, statuer sur les points d’arbitrage et prendre les décisions stratégiques ». A cela s’ajoute 4 500 agents qui seront mobilisés dans les centres de service aux citoyens et de 400 agents dans les provinces.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Pauvreté - Aziz Akhannouch - Sécurité sociale - Loi de finances (PLF 2025 Maroc)

Aller plus loin

Le PLF 2023 adopté par le conseil de gouvernement

Au lendemain du conseil des ministres présidé par le roi Mohammed VI, le conseil de gouvernement s’est réuni à Rabat et a procédé à l’adoption du projet de loi de finances (PLF)...

Maroc : une aide directe aux plus pauvres

En attendant la généralisation en 2023 des allocations sociales au niveau national, le gouvernement a procédé le 27 octobre au lancement du Registre Social Unifié (RSU) dans...

Maroc : une contribution sociale de solidarité pour soutenir les plus pauvres

Le gouvernement envisage de réinstaurer en 2023, l’impôt de solidarité sur les bénéfices, pour assurer un meilleur financement du chantier de généralisation de la protection...

Ces articles devraient vous intéresser :

Du changement pour le statut d’auto-entrepreneur au Maroc

Le statut d’auto-entrepreneur au Marocfait l’objet de débats au Parlement. En cause, l’équilibre fragile entre simplification administrative et lutte contre les dérives fiscales.

Ce que gagnent les fonctionnaires marocains

Au Maroc, le salaire net moyen des fonctionnaires a connu une forte hausse en dix ans, passant de 7 300 dirhams en 2014 à 9 500 dirhams en 2024, révèle le rapport sur les ressources humaines annexé au projet de loi de finances 2025.

Maroc : la réforme des retraites divise

La réforme des retraites donne du fil à retordre à l’Exécutif marocain. De leur côté, les syndicats s’inquiètent de sa mise œuvre dans un contexte économique marqué par l’inflation, exprimant des craintes quant à l’avenir des retraités.

Une nouvelle démarche pour éradiquer les bidonvilles au Maroc

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch est déterminé à endiguer la prolifération des bidonvilles au Maroc à l’horizon 2028 – donc, avant la Coupe du monde 2030-, en misant sur le relogement, la création d’un registre national et le contrôle de la...

Fisc : Le Maroc ajuste l’IS et l’IR dans la Loi de finances 2024

Au Maroc, des ajustements ont été apportés à l’Impôt sur les sociétés (IS) et l’Impôt sur le revenu (IR) dans le cadre de la Loi de finances 2024.

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...

Maroc : comment des consultants échappent à l’impôt

Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.

Tanger Med : Un recrutement qui fait polémique

Zineb Simou, la parlementaire du parti Rassemblement national des Indépendants (RNI), a interpellé le gouvernement d’Aziz Akhannouch sur un recrutement au port de Tanger Med jugé exclusif.