Rabat- Ankara : la fin des jours heureux ?
Le Maroc accuserait un énorme manque à gagner lié aux conséquences de l’accord de libre-échange avec la Turquie. Des pertes estimées à plusieurs milliards de dollars, selon le...
Depuis plusieurs mois, les relations maroco-turques se sont quelque peu refroidies. Malgré quelques avancées sur l’accord de libre-échange, la tension entre les deux pays est à son comble.
La décision de rappeler l’ambassadeur du royaume à Ankara, Mohamed Ali Lazrak, bien que non démentie par le ministère des Affaires étrangères, pourrait justifier de fortes tensions.
Si l’accord de libre-échange affiche une santé en dents de scie, en vue des amendements proposés par Moulay Hafid El Alamy pour parer au déficit de 2 milliards de dollars, le conflit en Libye offre un terrain propice à la bataille des positions des deux pays.
L’incursion de l’armée turque en Libye pour rallier les troupes du gouvernement de réconciliation nationale contre l’Armée nationale libyenne, dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, ne serait pas du goût de la diplomatie marocaine.
A l’initiative de l’accord de Skhirat, le Maroc a toujours prôné la solution politique dans la résolution du conflit libyen et récuse toute intervention militaire. Mais, cette position à l’encontre de la Turquie serait inacceptable et surtout incompréhensible, sachant que les Emirats arabes unis et l’Égypte avaient déjà apporté leur soutien militaire aux troupes du maréchal Haftar.
La troisième hypothèse est la visite, en Algérie, du président turc, Recep Erdogan. La signature d’accords commerciaux, politiques et militaires traduit un grand rapprochement entre les positions des deux partenaires, fragilisant par la même occasion le Maroc.
Aller plus loin
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