Les efforts de reconstruction suite au séisme dévastateur du 8 septembre induiront une augmentation des dépenses publiques et du déficit budgétaire à court terme, a indiqué l’agence dans un rapport, expliquant que l’aide internationale pourrait supporter une partie des coûts des travaux de reconstruction et que « les transferts financiers fourniront davantage de soutien aux liquidités extérieures ».
Le Maroc a annoncé la mise en œuvre d’un plan de reconstruction des villes touchées par le séisme dont Rabat, Casablanca, Meknès, Fès, Marrakech (nord), Agadir et Taroudant (centre). Un montant d’environ 11,7 milliards de dollars (8,5 % du PIB) sera mobilisé pour réaliser ces travaux sur une période de cinq ans, relaie Agence Anadolu.
À lire : Maroc : une « reconstruction rapide » avec « tous les moyens »
Selon Fitch, « les coûts de la reprise vont probablement accroître encore les dépenses, conduisant à des déficits et à une dette plus importante. Cependant, on ne sait pas exactement quelle part le gouvernement prendra en charge dans les coûts du plan de reconstruction. Jusqu’à présent, 700 millions de dollars ont été collectés. Les subventions extérieures ne sont toujours pas claires à ce stade ».
L’Agence de notation estime que l’aide extérieure devrait permettre au Maroc de « compenser les coûts de reconstruction et des besoins d’emprunt plus élevés ». Le séisme d’Al Haouz a déjà fait 2 960 morts et 6 125 blessés, ainsi que d’importants dégâts matériels, selon les dernières données du ministère de l’Intérieur marocain. Quelque 2,8 millions de personnes ont été touchées par ce séisme, selon le Haut-commissariat au plan (HCP).