Maroc : la réduction de la durée de formation des médecins fait polémique

21 février 2022 - 11h30 - Maroc - Ecrit par : P. A

La réduction de la durée de la formation en médecine fait débat au parlement et sur les réseaux sociaux. Des groupes parlementaires à la Chambre des représentants désapprouvent cette décision du ministère de l’Enseignement supérieur et proposent d’autres mesures pour combler le manque en médecins.

Plutôt que de réduire la durée de formation des médecins généralistes de 7 à 6 ans, tel que décidé par le ministère de l’Enseignement supérieur, des groupes parlementaires proposent de créer des facultés de médecine et un centre hospitalier universitaire (CHU) dans chacune des 12 régions du Maroc afin de combler le déficit en personnel médical, fait savoir le quotidien Al Massae.

Pour le député Mustapha Ibrahimi, membre du groupement du PJD à la Chambre des représentants, l’Etat gagnerait à prendre des mesures incitatives pour amener des médecins à obtenir leur accréditation afin de former les étudiants en médecine. Ces mesures permettront de disposer de près de 300 encadrants pour combler le déficit en personnel de santé.

À lire : Maroc : une nouvelle réforme sur les études de médecine

Ainsi, le personnel médical composé actuellement d’environ 23 000 médecins pourrait être doublé, selon le parlementaire qui précise qu’au Maroc, il y a un ratio de 7,2 médecins pour 10 000 habitants, ce qui ne répond pas aux critères de l’OMS qui recommande 13 médecins pour le même nombre d’habitants.

La décision a également suscité une grande controverse sur les réseaux sociaux. Certains internautes estiment que la décision de réduire la durée de formation des médecins ne saurait suffire à elle seule pour pallier le manque en personnel médical et que des mesures parallèles d’accompagnement doivent être prises.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Santé - Formation - Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres

Aller plus loin

Maroc : une nouvelle réforme sur les études de médecine

Le gouvernement marocain compte opérer une réforme des études de médecine. Désormais, la durée de la formation en médecine passera de 7 ans à 6 ans.

Médecins maghrébins en France : l’exil comme solution ?

Après une percée au premier tour des législatives françaises, la perspective de voir le Rassemblement national (RN) présidé par Jordan Bardella, qui place l’immigration au cœur...

Réduction de la durée de formation en médecine au Maroc

Contre vents et marrées, le gouvernement marocain a fait aboutir la réforme des études de médecine générale, de pharmacie et de médecine dentaire.

Le Maroc a un déficit de 32 000 médecins

Le Maroc a besoin d’au moins 32 000 médecins pour son système de santé. Ce déficit est un frein à la réalisation de ses ambitions en matière de protection sanitaire, selon le...

Ces articles devraient vous intéresser :

Plages au Maroc : l’embarrassante absence de toilettes publiques

Au Maroc, la plupart des plages sont dépourvues d’infrastructures sanitaires (toilettes, douches, centres de secours…). Une situation qui crée des désagréments aux touristes et aux MRE, surtout pendant la saison estivale.

Phosphate et cadmium : le Maroc répond aux accusations de M6

Les accusations selon lesquelles les engrais phosphatés marocains sont « naturellement très chargés en cadmium » s’avèrent fausses.

Les Marocains de plus en plus obèses

Près de la moitié de la population marocaine (46 %) sera obèse d’ici 2035, selon les prévisions de la World Obesity Forum.

L’acteur marocain Mustapha Zaari en mauvaise passe

L’acteur marocain Mustapha Zaari traverse une passe difficile en ce moment. Diagnostiqué d’un cancer de la prostate, il a été hospitalisé récemment à l’hôpital militaire de Rabat pour recevoir un traitement adéquat.

L’anarchie des salons de beauté au Maroc dénoncée

La docteure Hanan Atrakin, spécialiste en chirurgie esthétique et députée du Parti Authenticité et Modernité (PAM), a exprimé ses inquiétudes face à la prolifération au Maroc des salons de beauté offrant des services esthétiques médicaux, évoquant une...

Chèque de garantie : ce scandale marocain

La conseillère parlementaire du parti de l’Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM), Loubna Alaoui, a adressé une question orale au gouvernement sur la persistance de certaines pratiques illégales dans les cliniques privées, notamment l’exigence d’un...

Le thon consommé par les Marocains dangereux pour la santé ?

Hanane Atarguine, députée du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, interpelle le gouvernement marocain sur la présence de mercure dans les conserves de thon. S’appuyant sur des rapports internationaux d’organisations sanitaires, elle alerte sur...

Tatouage au henné : attention danger

La fin du Ramadan et la période de l’Aïd, pour les jeunes filles, une période propice pour mettre du henné sur les mains. Si certaines mères acceptent que leurs filles appliquent le henné, d’autres préfèrent se passer de cette pratique pour préserver...

Samira Saïd : la retraite ?

La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.

Ces plantes qui empoisonnent les Marocains

L’intoxication par les plantes et les produits de pharmacopée traditionnelle prend des proportions alarmantes au Maroc. Le Centre antipoison du Maroc (CAPM) alerte sur ce problème de santé publique méconnu du grand public.