Au Maroc, une grande styliste meurt après une opération de liposuccion
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L’écrivaine JoÈve Dupuis rend hommage dans son nouveau roman « T’es belle pis j’t’aime ! » à sa cousine Florence McConnell, une Québécoise de 26 ans décédée au Maroc en mai 2022 des suites de complications après une liposuccion qui a mal tourné.
Dans ce roman, JoÈve Dupuis parle de ce drame qui l’a profondément marquée. « Elle est décédée un vendredi 13 mai, à 13 h. Ce livre, je l’ai écrit parce que je vivais quelque chose d’extrêmement difficile, qui était comme un trauma. J’étais super proche de Florence quand elle était petite. Je me suis mise à écrire ça quand je faisais mon deuil à moi, parce que ça n’allait pas bien. Je suis tombée en dépression », confie-t-elle au Journal de Québec.
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L’écrivaine poursuit : « C’est une erreur médicale, mais c’est pas un accident, au sens où tu ne pars pas te faire faire une liposuccion en cachette, quand tout le monde pense que tu vas bien et que tu es bien dans ton corps. Il y a quelque chose qui pouvait être fait avant. » JoÈve Dupuis a commencé par écrire pour évacuer la douleur qu’elle ressentait. « J’ai fait une fiction avec tout ce que je vivais. Ça m’a pris deux ans. J’arrêtais, je pleurais trop. J’ai écrit une série jeunesse, entre-temps, parce que j’avais besoin de me faire du bien. »
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Le roman raconte l’histoire de Lola, qui retrouve un amour d’adolescence et vit des bouleversements sur le plan familial. Elle y décrit avec une émotion particulière le chagrin des personnes qui, comme elle, ont perdu un être cher, même si ce dernier ne fait pas partie de leur famille immédiate. « J’avais besoin de mettre mes émotions sur papier. Je l’ai toujours fait, mais dans d’autres contextes. J’ai vécu mon deuil en me garrochant là-dedans. Ça a été mon outil d’accompagnement. »
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JoÈve Dupuis aborde plusieurs thématiques dans son roman : image corporelle, pression sociale, réseaux sociaux, troubles des comportements alimentaires, etc. La romancière estime important d’expliquer le sens de l’expression « être bien dans sa peau ». « Florence n’était pas bien dans son corps. Elle a essayé des régimes, de l’entraînement. Mais l’acceptation de son enveloppe corporelle, ça passe par autre chose. C’est très tabou, encore, de ne pas être bien dans son corps », développe-t-elle. Et d’ajouter : « Ça peut ouvrir la porte à plusieurs discussions, sur plusieurs sujets… »
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