Maroc : une femme en soins intensifs après un traitement capillaire

23 juillet 2025 - 21h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Présentés comme miraculeux par les influenceuses sur les réseaux sociaux, les produits de lissage capillaire représentent un danger pour la santé publique. Vendredi, une jeune femme s’est retrouvée en soins intensifs après un traitement à base de ces produits non réglementés.

La jeune femme a été victime de complications graves après une séance de traitement capillaire à base de “protéine” dans un salon de beauté de l’avenue 2 Mars à Casablanca. La victime a ressenti des douleurs intenses à la tête, suivies d’un gonflement rapide du visage après l’application du produit. Prises de panique, les employées du salon ont alerté les secours. La jeune femme a été transportée d’urgence à l’hôpital où elle a été admise en soins intensifs. Une enquête a été ouverte, sous la supervision du parquet compétent, pour élucider cette affaire.

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Cet incident relance le débat de l’efficacité des mesures de contrôle dans les salons de beauté spécialisés dans les soins capillaires à base de kératine ou de protéine. Ces pratiques en vogue au Maroc représentent un danger pour la santé des femmes marocaines. En 2024, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) de France a émis une alerte sur l’acide glyoxylique, substance utilisée dans les produits de lissage dits “sans formol” et pouvant entrainer des lésions rénales.

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Entre janvier et septembre 2024, quatre cas d’insuffisance rénale aiguë ont été recensés en France. Au-delà des complications rénales, l’utilisation de ces produits entraîne également des risques respiratoires et dermatologiques. L’usage fréquent de produits de lissage accroit aussi le risque de cancer de l’utérus, a indiqué une étude publiée en 2022 dans le Journal of the National Cancer Institute.

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Face à la recrudescence de cas liés aux produits capillaires importés ou contrefaits au Maroc, le ministère de la Santé et de la protection sociale a recommandé la suspension temporaire de certains soins capillaires contenant des substances cancérigènes. Des voix s’élèvent pour appeler à l’adoption de normes plus strictes, en coordination avec les organismes internationaux spécialisés.

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