Dans une note titrée « Maroc-France, la réconciliation nécessaire », le think-tank fait l’état des lieux des relations entre les deux pays au cours de ces dernières années. Le Centre relève une série de « bad buzz », évoquant les causes des tensions entre Rabat et Paris. Il rappelle notamment la mesure de restrictions de visas français accordés aux Marocains et la couverture par les médias français du séisme d’Al Haouz.
Mais depuis trois mois, on note une baisse de la tension entre les deux pays, précise le groupe de réflexion, soulignant la nomination, le 19 octobre, de Samira Sitail en tant qu’ambassadrice du Maroc en France, un poste resté vacant depuis le début de cette année, et les appels croissants de responsables politiques français à normaliser les relations avec le Maroc. « C’est dire que cette parenthèse qui n’a que trop duré n’est dans l’intérêt de personne », commente la note.
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À y voir de près, le Sahara reste la véritable pomme de discorde entre la France et le Maroc. Rabat attend de Paris qu’il reconnaisse officiellement sa souveraineté sur le Sahara, comme l’ont fait les États-Unis, l’Espagne et récemment Israël. Dans ses discours, la France, depuis 2007, n’a cessé de soutenir le Maroc dans ce conflit, fait savoir la note, assurant que le pays est jusque-là resté fidèle à sa position pro-marocaine.
Récemment encore, l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, a réitéré le soutien de son pays au Maroc. « La France soutient le Maroc dans tout ce qu’il entreprend, mais aujourd’hui il faut avancer », a-t-il déclaré. Le plus dur sera de rétablir « la confiance » mutuelle et de « relancer » les relations bilatérales, notamment économiques et commerciales, dans la perspective de la coupe du monde 2030 que co-organise le Maroc avec l’Espagne et le Portugal.