Impôts : le Maroc cible les résidences secondaires
Des dizaines de milliers de propriétaires de résidences secondaires au Maroc ont reçu des notifications fiscales de la Trésorerie générale du Royaume, réclamant le paiement...
Les cas d’escroquerie immobilière se multiplient au Maroc. De nombreux Marocains souhaitant acquérir des appartements, continuent de tomber dans le piège des promoteurs immobiliers véreux qui perçoivent de fortes sommes sans livrer les logements ou ne respectent pas les délais de livraison.
Les promoteurs immobiliers reçoivent de la part des clients un paiement total ou partiel des prix des immeubles à construire, après avoir signé un accord avec ce dernier, dans lequel sont renseignées toutes les données du terrain devant accueillir l’immeuble (lot, superficie, etc.) Cet accord comprend un « contrat de réservation » par lequel l’entreprise s’engage à réserver le bien immobilier au client et à le lui céder après sa construction, en échange du paiement total ou partiel de son prix, indique Al3omk.
Ces contrats, régis par le Code des obligations et des contrats, sont devenus la cause de nombreux litiges entre vendeurs et acheteurs, les premiers usant de manœuvres frauduleuses pour escroquer les seconds. Mais ces situations sont dues à une méconnaissance de la loi, estime Rachid Labkar, professeur de droit public à l’Université Chouaib Doukkali d’El Jadida, expliquant que le client qui veut acquérir un logement ne prend pas souvent la peine de s’imprégner du contenu du contrat de réservation avant de le signer.
À lire : Escroquerie immobilière au Maroc : Les MRE particulièrement vulnérables
Le Code des obligations et des contrats garantit les droits du vendeur et de l’acheteur, précise l’expert, rappelant que le contrat de réservation doit contenir le plan cadastral ou le certificat de propriété, ainsi que toutes les informations relatives au bien immobilier et au mode de paiement, ainsi que le numéro du permis de construire, le délai de livraison, et les modalités de remboursement des acomptes versés en cas de non-exécution du contrat par le vendeur ou la garantie d’achèvement des travaux ou d’assurance.
Selon la même loi, le contrat de réservation d’un bien immobilier doit être un acte authentique établi par un notaire. « Plus le contrat est correct, documenté et précis, plus il est sûr de trouver une solution rapidement et qui respecte les droits des deux parties », a détaillé Rachid Lebkar qui recommande aux acheteurs d’insister sur la nécessité d’inclure ces informations dans le contrat avant toute conclusion et le versement de tout montant, ou de solliciter les services d’un expert pour s’imprégner du contenu du contrat avant de s’engager.
Aller plus loin
Des dizaines de milliers de propriétaires de résidences secondaires au Maroc ont reçu des notifications fiscales de la Trésorerie générale du Royaume, réclamant le paiement...
Face au nombre croissant de cas d’escroquerie dans les associations immobilières, le Maroc a mis en place une coordination nationale pour prévenir les citoyens et réduire ainsi...
Suite à une plainte du président de l’Association de défense des droits de l’Homme, Abdellah Tatouche, déposée contre le promoteur d’un projet immobilier économique et social...
Accusé d’arnaque immobilière pour avoir délivré une dizaine de chèques sans provision, Mohamed Jamal Lahjouji, directeur de la société immobilière LC Building basé à Casablanca,...
Ces articles devraient vous intéresser :