Le Maroc veut devenir un leader en matière d’énergies et a besoin de ces compagnies pétrolières, disposées à investir entre 70 et 100 millions d’euros pour une seule exploration en mer. À l’instar des pays producteurs de pétrole comme la Norvège, l’Égypte, l’Arabie saoudite, etc., le Maroc a pris le soin de mettre en place un système fiscal spécial pour attirer ces entreprises, fait savoir El Dia.
Selon Europa Oil & Gas, la multinationale britannique en charge de l’exploration pétrolière à Inezgane, le Maroc offre « d’excellentes conditions fiscales » pour l’exploration pétrolière et gazière, évoquant à titre d’exemple, les exonérations de TVA, de brevets, d’impôt sur le revenu du capital, de droits de douane et d’impôt sur les sociétés pendant les dix premières années de production.
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Toutes ces facilités visent à attirer l’attention des compagnies pétrolières afin de maximiser les possibilités d’exploration, d’extraction, d’exploitation et de commercialisation des hydrocarbures. Et la stratégie se révèle payante. Au moins quatre entreprises pétrolières ont déjà eu des intérêts au Maroc, à commencer par Repsol (qui a quitté le royaume), le géant italien ENI, Qatar Petroleum et Europa Oil & Gas.
À en croire cette dernière société, la pression fiscale au Maroc n’atteint pas 30 % pour les entreprises pétrolières, alors qu’elle est de 80 % au Venezuela et de 38 % en Irlande, deux puissances pétrolières mondiales. Mieux, les compagnies pétrolières en activité au Maroc perçoivent des redevances de 10 % sur le pétrole et de 5 % sur le gaz si l’exploration est concluante.