Maroc : les délais de paiement des établissements publics désormais raccourcis

1er août 2020 - 00h00 - Economie - Ecrit par : I.L

Le gouvernement améliore au fil des ans les délais de paiement des établissements publics. Alors qu’elle se situait autour de 50,6 jours en juin 2019, la moyenne s’est établie à fin juin 2020 à 40,58 jours.

Selon les statistiques de l’Observatoire des délais de paiement, l’Agence urbaine d’Al Hoceima se positionne en tête de peloton des bons payeurs du mois de juin, et ce avec un délai déclaré de 2 jours en moyenne. Il est suivi de la Caisse centrale de garantie (CCG, 3 jours) et l’Agence urbaine d’El Jadida-Sidi Bennour (4 jours). Viennent ensuite l’Agence du bassin hydraulique de Bouregreg et de la Chaouia, de l’Académie régionale d’éducation et de formation de la région de Dakhla-Oued Eddahab ainsi que les Agences urbaines de Tanger et de Tétouan. Ces établissements, avec un délai moyen de 6 jours s’acquitte de leurs factures auprès de leurs fournisseurs.

S’agissant de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT), de l’Agence du bassin hydraulique de Drâa Oued-Noun et de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture, ils ferment la marche du podium des 10 établissements et entreprises publics ayant déclaré au mois de juin les plus courts délais de paiements de leurs fournisseurs.

Dans la catégorie des établissements affichant les plus longs délais de paiement, il y a la Société nationale de réalisation et de la gestion des stades avec une moyenne de 197 jours. Elle devance de loin le Groupe Al Omrane (134 jours), Royal Air Maroc (123 jours) et l’Office du développement et de la coopération (101 jours).

Dans ce lot, figurent également l’Agence nationale des ports (ANP, 90 jours), l’Ecole Hassania des travaux publics (88 jours), l’Institut Pasteur du Maroc (86 jours), la Régie autonome de distribution d’eau et d’électricité de Chaouia (84 jours), l’Université Moulay Ismail de Meknès (80 jours) et l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC, 79 jours).

Quant aux Établissements et entreprises publiques (EEP) n’ayant pas servi leurs délais de paiement sur Massar, la plateforme dédiée du ministère de l’Économie et des finances, 66 entités sont recensés dont entre autres l’Agence de développement du digital, l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences, le Centre cinématographique marocain, et l’Office national des chemins de fer.

Par ailleurs, l’Observatoire des délais de paiement recense également les EEP n’ayant pas répondu aux réclamations des fournisseurs sur une autre plateforme dédiée, AJAL. Il s’agit de l’Université Hassan II de Casablanca qui s’illustre en tête de pont avec 20 réclamations en instance. Elle est suivie de l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (13 réclamations) ainsi que du Centre hospitalier universitaire Mohammed VI d’Oujda et de l’Université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal, avec respectivement 4 réclamations chacun.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Impôts - Ministère de l’Economie et des Finances

Aller plus loin

Contribution sociale : voici ceux qui sont concernés par cet impôt

Le Projet de loi de finances 2021 impose aux sociétés et aux personnes physiques une nouvelle contribution sociale. Cet impôt calculé sur les bénéfices et les revenus prend en...

Maroc : jusqu’à 100% d’allègements accordés sur les arriérés d’impôts

Les contribuables marocains bénéficient d’un important allègement sur les arriérés d’impôts et des charges fiscales imposés au titre de l’année 2020 et restés impayés jusqu’au...

Ces articles devraient vous intéresser :

Marocains, n’oubliez pas de déclarer vos avoirs à l’étranger !

Franc succès pour l’opération de régularisation fiscale volontaire lancée récemment. Déjà près de 2 000 contribuables ont déclaré plus de 5,2 milliards de dirhams depuis le lancement de cette opération qui prend fin le 31 décembre.

Maroc : du changement en vue pour l’impôt sur le revenu

Au Parlement, Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, a annoncé que le gouvernement d’Aziz Akhannouch prévoit d’engager une révision de l’impôt sur le revenu (IR) dans le prochain projet de loi...

Jeux de hasard au Maroc : mauvaise nouvelle pour les joueurs

Au Maroc, les bénéfices tirés des jeux du hasard seront désormais soumis à l’impôt sur le revenu. C’est la conséquence directe de certains amendements du Projet de Loi de Finances 2025 par la Chambre des conseillers.

Maroc : le parlement discute de la fiscalité des auto-entrepreneurs

Au Parlement marocain, des groupes de l’opposition ont proposé des amendements concernant le projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2024 dont l’un vise à encourager l’engagement dans l’économie organisée et à améliorer l’attractivité du système...

TVA : la fraude qui coûte très cher au Maroc

La fraude à la TVA coûte chaque année entre 1 et 1,2 milliard de dirhams à l’État, a révélé Younes Idrissi Kaitouni, le directeur général des Impôts (DGI), lors de la présentation de son plan stratégique pour la période 2024-2028.

Immobilier au Maroc : des changements pour la cession des biens

Au Maroc, l’administration fiscale a changé les modalités de cession des biens immeubles, afin d’augmenter les rentrées des taxes locales, parent pauvre des recettes du Trésor.

Maroc : vers la suppression de la TVA sur certains produits ?

Des députés de l’opposition parlementaire continuent d’appeler à l’exemption de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur tous les produits de base à forte consommation afin de soutenir le pouvoir d’achat des Marocains en cette période d’inflation.

Marocains, pensez à déclarer tous vos revenus avant la fin de l’année !

La direction générale des impôts lance un appel à l’endroit des contribuables (personnes physiques) qui ne déclarent pas tous leurs revenus, les invitant à régulariser leur situation fiscale dans les meilleurs délais.

Maroc : la réforme fiscale 2025 allège l’impôt sur les petits salaires

Fouzi Lekjaa, ministre délégué au Budget, a fait par d’une baisse d’impôts pour les petits salaires, notamment ceux inférieurs à 12 000 dirhams, dans le cadre du projet de loi de finances 2025. Présentée vendredi dernier à la Chambre des représentants,...

Achat de véhicules de luxe : le fisc marocain traque les fraudeurs

La Direction générale des impôts (DGI) traque les fraudeurs opérant dans des garages spécialisés dans la vente de voitures de luxe dans les régions de Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma.