Des dizaines de jeunes hommes et d’adolescents ont organisé des manifestations éparses dans plusieurs villes marocaines dont Tanger, Inezgane et Fnideq pour protester contre le couvre-feu et l’interdiction des prières de Tarawih. Ces manifestations ont dégénéré dans la violence, entre citoyens et forces de l’ordre.
Le Maroc face à la grogne sociale. Bon nombre de Marocains s’opposent à la décision relative à l’interdiction des déplacements nocturnes et des prières de Tarawih pendant le mois de Ramadan. Les premières manifestations de rue contre cette décision ont été organisées à Tanger à partir du 14 avril, soit le premier jour de ramadan. Des dizaines de personnes, jeunes et adolescents ont manifesté leur mécontentement à Fnideq et Béni Mekada. Des forces de l’ordre sont intervenues pour disperser des Tangérois venus prier dans les rues ou devant les mosquées, rapporte Maroc Hebdo. De dizaines de personnes ont été arrêtées pour violation du couvre-feu.
Des manifestations ont également eu lieu à Dechira, Aït Melloul et Inezgane, des localités situées au sud du royaume. Des dizaines de jeunes et mineurs ont non seulement violé le couvre-feu, mais ont également commis des actes de vandalisme. Les forces de l’ordre déployées à Inezgane ont essuyé des jets de pierres. Elles ont tout de même réussi à maîtriser la situation. Près de 18 personnes, dont 4 adultes ont été interpellées puis déférées devant le procureur du roi près le tribunal de première instance d’Inezgane.