Face aux multiples appels lancés sur les réseaux sociaux pour inciter les Marocains à défier l’interdiction des prières de Tarawih durant le ramadan, les brigades spécialisées dans la lutte contre la cybercriminalité au sein de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) mènent la traque contre les auteurs.
La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) entend faire régner l’ordre. Elle a mobilisé les éléments des brigades spécialisées dans la lutte contre la cybercriminalité dans les régions et à l’échelle nationale pour qu’ils suivent toutes les publications incitant la population à protester contre le couvre-feu ainsi que l’interdiction des prières de Tarawih dans les moquées et dans l’espace public, rapporte Al Ahdath Al Maghribia. D’ores et déjà, certains auteurs de ces publications sont traqués et suivis. Des enquêtes sont en cours pour identifier et traquer d’autres. Selon la même source, ces personnes sont adeptes du mouvement Al Adl Wal Ihssane et instrumentalisent la religion à des fins politiques.
Ces multiples appels lancés sur les réseaux font suite aux manifestations auxquelles ont participé des dizaines de jeunes hommes et d’adolescents le 15 avril dernier à Tanger, Safi et dans d’autres villes du royaume pour protester contre l’interdiction des déplacements dès 20 h ainsi que les prières de Tarawih. Résultat : des dizaines de personnes ont été arrêtées à Bani Makada, pour violation du couvre-feu nocturne imposé pour freiner la propagation du coronavirus et de ses variants. Avant ces interpellations, sept personnes avaient été arrêtées, le 1ᵉʳ jour du Ramadan, après avoir défié l’interdiction et tenu des prières devant les portes des mosquées fermées.