Maroc : les notaires en colère

24 février 2020 - 17h00 - Maroc - Ecrit par : I.L

Le Conseil national de l’Ordre des notaires du Maroc fustige l’avis du Conseil de la concurrence sur les honoraires des notaires, paru au Bulletin officiel, le 13 février. À ce titre, elle organise une conférence de presse, demain, pour dénoncer cette réforme.

Réuni en urgence, vendredi dernier, pour discuter de cet avis, le CNONM s’est indigné de voir le Conseil de la concurrence considérer les honoraires des notaires comme une "marchandise soumise à la loi de l’offre et de la demande".

Le CNONM, qui récuse le fait de prendre le décret fixant les honoraires des adouls comme critère pour fixer les honoraires des notaires, s’oppose également au plafonnement des honoraires des notaires tel que stipulé dans le projet de décret fixant les honoraires des notaires.

Cet avis favorable, émis à ce projet de décret par le Conseil de la concurrence, a été la goutte d’eau de trop. Il a mis en rogne les professionnels qui estiment que le plafonnement des honoraires ouvre la voie à une concurrence déloyale, de même qu’il va à l’encontre de l’article 15 de la loi 32.09 relative à l’organisation de la profession de notaire : "Le notaire a le droit de percevoir des honoraires dont le montant et les modalités de perception sont fixés par voie réglementaire".

Dès lors, le CNONM invite l’Exécutif à adopter la formulation telle que convenue avec le ministère de la Justice et les autres départements et contenue dans la loi 3.09. Il refuse par ailleurs la formulation "le notaire perçoit […] des honoraires ne dépassant pas la tarification en annexe […]", contenue dans le projet de décret.

Pour mieux exprimer sa colère, le CNONM a appelé à une grève générale, les 27 et 28 février, laquelle sera renouvelée jusqu’à ce que ses revendications soient prises en considération.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice

Ces articles devraient vous intéresser :

Vers une révolution des droits des femmes au Maroc ?

Le gouvernement marocain s’apprête à modifier le Code de la famille ou Moudawana pour promouvoir une égalité entre l’homme et la femme et davantage garantir les droits des femmes et des enfants.

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Maroc : un ancien diplomate accusé de prostitution de mineures risque gros

L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.

Un agriculteur espagnol attaque la famille royale marocaine

Le Tribunal de l’Union européenne a entendu mardi les arguments de l’entreprise Eurosemillas, spécialisée dans la production de semences sélectionnées, qui demande l’annulation de la protection communautaire des obtentions végétales pour la variété...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.

Affaire "Hamza Mon Bébé" : Dounia Batma présente de nouvelles preuves

La chanteuse marocaine Dounia Batma confie avoir présenté de nouveaux documents à la justice susceptibles de changer le verdict en sa faveur.

Hassan Iquioussen vs Gérald Darmanin : la justice se prononce aujourd’hui

Le tribunal administratif de Paris examine l’arrêté d’expulsion de Hassan Iquioussen, pris par le ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en juillet 2022. Cette audience déterminante permettra de statuer sur la possibilité de l’imam de revenir en...

Au Maroc, le mariage des mineures persiste malgré la loi

Le mariage des mineures prend des proportions alarmantes au Maroc. En 2021, 19 000 cas ont été enregistrés, contre 12 000 l’année précédente.

Un député marocain poursuivi pour débauche

Le député Yassine Radi, membre du parti de l’Union constitutionnelle (UC), son ami homme d’affaires, deux jeunes femmes et un gardien comparaissent devant la Chambre criminelle du tribunal de Rabat.

Corruption : Rachid M’barki reconnaît les faits

Après avoir juré, sous serment, en mars dernier devant la commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères, n’avoir jamais perçu de rémunération occulte en contrepartie de la diffusion d’informations erronées ou très orientées pour...