Le Maroc et l’Algérie se disputent la paternité du haïk
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Alors que l’inscription du couscous sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, est le fruit d’une entente entre le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et la Tunisie, l’actuel ministre marocain de la Culture, Mehdi Bensaid tente de raviver les divergences autour de la paternité de ce plat ancestral.
Mehdi Bensaid ambitionne de doter le plat ancestral d’un label marocain. Dans une récente déclaration à 2M, il a indiqué que « l’idée est de créer un ‘label Maroc’ pour mettre fin au débat sur la question de savoir si le couscous est marocain ou tunisien », sans citer l’Algérie, avec qui le royaume disputait la paternité de ce plat ancestral.
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Selon le ministre, il est question de définir « ce qui entre dans le patrimoine marocain » pour, ensuite, « interagir avec les institutions internationales dont l’UNESCO afin d’obtenir une reconnaissance internationale du patrimoine marocain et de l’histoire marocaine ». « Nous avons demandé au directeur [de la division de l’inventaire et de la documentation du patrimoine au ministère marocain de la Culture] à ce qu’une liste de toutes les composantes du patrimoine marocain soit dressée », a-t-il détaillé.
Mais cette ambition du ministre est vue d’un mauvais œil. « C’est du populisme. La direction qui est censée préparer son dossier de label [la division de l’inventaire et de la documentation du patrimoine] est celle-là même qui avait préparé entre 2018 et 2019 le dossier marocain pour la candidature commune avec l’Algérie, la Tunisie et la Mauritanie », explique à Middle East Eye une source qui était impliquée dans la préparation du dossier du Maroc.
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Pour rappel, le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et la Tunisie avaient déposé un dossier de candidature commune « Savoirs, savoir-faire et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous » pour inscrire le couscous au patrimoine immatériel de l’UNESCO. En décembre 2020, le dossier a abouti, et ce plat ancestral est entré au patrimoine immatériel de l’organisation onusienne. « C’est un signe fort de reconnaissance culturelle et c’est aussi un vrai succès diplomatique, sur un sujet si important et si symbolique pour les peuples de toute cette région, et bien au-delà. Ce consensus montre qu’un patrimoine culturel peut être à la fois personnel et exceptionnel, et transcender les frontières », avait déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO.
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