Un incident a marqué l’ouverture du festival Mawazine à Rabat. La chanteuse égyptienne Angham a été victime d’une confusion de noms lors d’une interview avec une journaliste, qui l’a appelée par le nom de la chanteuse émiratie Ahlam.
La Nuit du Maroc a été un événement artistique hors du commun, organisé le samedi dernier à Amsterdam. Le programme a commencé à 8 heures 30 minutes précises, et d’ores et déjà, on peut constater que le public, faisant la queue au cours d’une journée particulièrement froide, 15° pour le mois de juin, est intéressé par les divers événements culturels sur le Maroc. Ils sont venus expressément pour assister à ce spectacle qui promettait, de surcroît, des surprises.
Assurément, les surprises n’en manquaient pas, car les organisateurs de la soirée « La Nuit du Maroc » refusaient de dévoiler le programme de l’événement même aux journalistes. « Le but de La Nuit du Maroc était de faire voyager les convives vers une autre galaxie, imprégnée de mystères et de surprises », a expliqué Judith Verberne, productrice de La Nuit du Maroc.
Décidément, il n’y a pas eu de doute que l’élément d’imprévisibilité a été entièrement respecté, et dès qu’une personne franchie le seuil du théâtre Paradiso, une assistante avance vers elle et lui demande aimablement d’emprunter un dédale de corridors. Au bout, c’est une autre personne qui surgit, bande ses yeux, enlève ses chaussures et la place confortablement sur un énorme coussin oriental.
Une trentaine de personnes assistaient à ce spectacle spécial, prenant part à un show éclectique, comportant de la poésie sur l’incompréhension et l’intégration, lue simultanément en langues berbère et néerlandaise. Des performances musicales comprenant les musiques populaires marocaines se sont entremêlées harmonieusement à la musique contemporaine hollandaise produisant une seule et unique mélodie, passionnée par le respect de la différence de l’autre que ni les stéréotypes, ni la discrimination n’ont pu vaincre. “ Nous avions voulu que le public concentre toute son attention sur les sons, les mots, les chuchotements et imaginer un monde ou seules les valeurs humaines comptent’’, poursuit Judith Verberne.
Les groupes Imetlaâ et Kasba ainsi que les musiciens qui ont joué la percussion, le saxophone, le trombone ou l’alto ont tenu leur promesse, et durant une heure, le public a vécu des sensations fortes. C’est le compositeur Merlijn Twaalfhoven qui a été le maître d’oeuvre de La Nuit du Maroc, combinant des formes artistiques différentes les unes que les autres, mais qui ont fusionné pour chanter en totale communion des mélodies de tolérance.
Divers spectacles ont ponctué cette nuit fusionnelle entre l’art contemporain néerlandais et l’art traditionnel marocain, dont plusieurs DJ, un groupe de danse, des conteurs ont été les protagonistes de cette nuit qui a pris fin à 5 heures du matin.
Un autre spectacle présenté par la fondation Marmoucha a abrité des lectures de poésies et des essais, dont le thème principal a été axé autour du mal de vivre des jeunes néerlandais marocains dans une société nourrie par l’intolérance depuis au moins dix ans.
Dans le cadre de l’année Maroc-Pays-Bas 2005, La Nuit du Maroc, un spectacle organisé conjointement par les fondations La Vie sur Terre et Marmoucha ont tenu à offrir au public un spectacle dans lequel il n’est pas un simple spectateur, mais un véritable acteur . ’’C était un véritable défi pour nous de rassembler les deux formes artistiques marocaine et néerlandaise dans un contexte de suspense. Nous avions reçu 700 personnes et je pense que le concept a fait des heureux ce soir là’’, conclut Judith Verne.
Zineb El Ouardighi - Le Matin
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