Le ministère de la Santé a du mal à s’entendre avec ses partenaires de premier plan. Avant les pharmaciens, les médecins de la santé publique avaient publié un communiqué assez dénonciateur. Les pharmaciens viennent saler la note et contestent une convention de partenariat signée entre le ministère de tutelle et la Fédération nationale de la santé, rapporte le quotidien Al Massae. La Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM) ne reconnaît pas cet accord auquel n’a participé aucune instance nationale des pharmaciens. La CSPM ne se voit donc pas obligée de suivre les recommandations ou les décisions qui découleraient de cet accord.
La Confédération déplore l’attitude frontale adoptée par le ministre depuis sa prise de fonction. Il n’a aucune notion de la continuité et remet tout en cause, même les chantiers de partenariat signés avec son prédécesseur Anas Doukkali. Le pire, selon la CSPM, est que Khalid Ait Taleb a violé un contrat institutionnel visant la réforme du secteur pharmaceutique selon un programme défini sur une période déterminée.
Selon le journal, la CSPM, dans son communiqué, considère les agissements du ministère sont incompréhensibles, au regard des sacrifices que font chaque jour les pharmaciens en direction du secteur de la santé. Ce nouveau bras de fer risque de durer plus que les autres car en dehors de l’accord que rejettent les pharmaciens, le ministre a creusé davantage le fossé en déclarant que la représentativité des conseils de l’Ordre des pharmaciens est illégitime et qu’il ne peut recevoir les différents organes de ce secteur.