Le Maroc, 2ᵉ mondial en plantes aromatiques et médicinales

20 février 2021 - 13h40 - Maroc - Ecrit par : J.K

Doté d’une grande variété végétale d’environ 4200 espèces dont 600 plantes médicinales et aromatiques, le Maroc est classé deuxième au plan mondial. Le royaume vient ainsi derrière la Turquie, premier pays producteur de ces plantes que l’on retrouve dans de nombreux domaines.

Par an, le Maroc produit environ 140 000 tonnes de ces plantes utilisées dans la médecine traditionnelle, la cosmétique, la conservation des aliments, l’extraction d’huiles essentielles et autres, a indiqué le directeur de l’Agence nationale des plantes médicinales et aromatiques (ANPMA), Abdelkhalek Farhat, dans un entretien à la MAP. À l’exportation, le Maroc est classé 12ᵉ au niveau mondial, avec 52 000 tonnes de plantes et 5000 tonnes d’huiles notamment destinées à l’Europe et à l’Amérique. Le romarin, le thym, l’huile d’argan, les huiles essentielles et les roses font partie des principaux produits d’exportation.

Toutefois, le secteur rencontre plusieurs difficultés relatives à la valorisation et à la commercialisation, déplore le directeur de l’ANPMA, ajoutant qu’à cause d’une grande partie des plantes valorisées à l’international du fait de la non-maîtrise des techniques de production, de transformation et de valorisation, le royaume perd une importante valeur ajoutée. Une situation aggravée par le changement climatique, la forte pression sur les ressources, de même qu’un manque de coordination de la recherche scientifique au niveau national, autant de phénomènes à l’origine de la disparition de plusieurs espèces de plantes.

Des programmes de recherche sur la domestication, la culture, la préservation et la durabilité des ressources naturelles sont mis en œuvre pour encourager la recherche scientifique et le développement du créneau des plantes médicinales et aromatiques. S’appuyant sur la loi 111-12 portant création de l’ANPMA, cette stratégie permettra d’élaborer des thèmes de recherche pouvant répondre aux besoins et intérêts des industriels. Elle prévoit également une cartographie et une catégorisation des plantes médicinales et aromatiques au Maroc, la protection des variétés sauvages, la culture et l’amélioration des autres espèces, la mise en place de partenariats de coopération avec d’autres acteurs nationaux et internationaux et bien d’autres objectifs.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Nature - Recherche - Développement - Industrie

Aller plus loin

Le centre anti-poison met en garde contre l’utilisation de plantes médicinales

Le Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM), sonne l’alerte sur les risques en recourant à l’automédication, notamment aux plantes médicinales dans le...

Les huiles essentielles efficaces, mais pas sans risque

Connues pour leurs multiples vertus, les huiles essentielles sont de plus en plus demandées au Maroc, surtout depuis la propagation de la pandémie du coronavirus. Toutefois,...

Maroc : interdiction d’importer tous types de végétaux

Les voyageurs sont interdits d’introduire sur le territoire marocain tous types de végétaux, selon l’Office national de Sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).

Cosmétiques à base de cannabis, un business insoupçonné pour le Maroc

L’huile de chanvre et autres produits cosmétiques à base de cannabis, auparavant rares, gagnent aujourd’hui du terrain au Maroc. Toutefois, les points d’ombre juridiques sur la...

Ces articles devraient vous intéresser :

Casablanca : Aïn Chock arrache son droit à trois étages

Il est désormais possible d’ériger un troisième étage sur les bâtiments situés dans plusieurs quartiers de l’arrondissement de Aïn Chock, à Casablanca.

Les transferts des MRE mal utilisés ?

Les transferts de fonds des Marocains de la diaspora contribuent à la stabilité macroéconomique du Maroc, relève une récente note d’orientation publiée par le Bureau sous-régional pour l’Afrique du Nord de la Commission économique des Nations Unies...

Comment le Maroc recycle les déchets européens

Le Maroc s’emploie à mettre les matières recyclables d’Europe, notamment de déchets, de ferraille et de matières premières secondaires, qu’il importe en valeur, en les transformant en richesse.

Une espèce dangereuse de poisson s’approche des côtes marocaines

Apparu pour la première fois en Israël il y a plus de trois décennies, le poisson-lion (Rascasse volante), une espèce dangereuse, se rapproche des eaux marocaines.

Les MRE : des acteurs économiques majeurs, oubliés par les institutions

Un récent rapport du Centre Al Hayat met en exergue la contribution significative des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au développement de leur pays d’origine. Toutefois, ces derniers restent confrontés à des difficultés qui limitent leurs...

TGV Kénitra-Marrakech : le Maroc lance son chantier géant

Plus qu’un projet ferroviaire d’envergure visant à moderniser le réseau de transport, la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech, dont les travaux ont été lancés le 24 avril dernier à Rabat par le roi Mohammed VI, se veut un moteur de...

Comment les transferts des MRE dopent l’économie marocaine

Depuis 2003, le Maroc célèbre chaque 10 août la Journée nationale des migrants. Instaurée par le roi Mohammed VI, elle offre l’occasion de mettre en lumière la contribution des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au développement économique, social...

Tourisme : le Maroc affiche ses ambitions

Lentement mais sûrement, le Maroc fait un grand pas vers la concrétisation de son ambition d’accueillir 26 millions de visiteurs d’ici 2030, avec un objectif intermédiaire de 17,5 millions de touristes et la création de 200 000 emplois d’ici 2026.

Le Maroc veut le retour des MRE

Le Maroc met les moyens pour faire revenir ses cerveaux. Une enveloppe budgétaire conséquente, et inédite, vient d’être spécifiquement allouée pour inciter les compétences marocaines expatriées à contribuer à l’effort national de recherche et...

Malgré l’interdiction, les sacs plastiques persistent au Maroc

Malgré une loi qui interdit les sachets plastiques, les déchets continuent de polluer les rues du royaume. Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, appelle à un engagement collectif pour relever ce défi...