Cinq erreurs fréquentes des MRE lors de la vente d’un bien
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Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et l’Université Internationale de Rabat (UIR) ont mené une étude sur les Marocains résidant à l’étranger (MRE) qui reviennent au Maroc pour travailler dans différents secteurs notamment l’éducation et qui se lancent dans l’entrepreneuriat.
Intitulée « Dynamiques et ressorts du retour des compétences marocaines du monde : un focus ethnographique sur le milieu universitaire et le monde de l’entrepreneuriat », l’étude montre que les MRE qui reviennent s’installer au Maroc s’investissent dans deux domaines centraux : le milieu académique et l’entrepreneuriat. Selon l’anthropologue Farid El Asri, un des auteurs de l’étude, plusieurs raisons sous-tendent le retour de ces MRE : raisons familiales ou affectives, pour certains, et la volonté de participer activement au développement du pays, ou encore par le désir de créer des projets innovants et socialement significatifs, pour d’autres. « Le retour n’est jamais un simple retour géographique : il implique une réinvention de soi, une négociation entre identité transnationale et appartenance locale, ainsi qu’une redéfinition de son rôle professionnel et social », ajoute-t-il.
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La majorité de ces MRE sont nantis d’un diplôme universitaire supérieur et possèdent des expériences professionnelles diversifiées à l’international. Ils préfèrent mettre leurs compétences au service des établissements à partenariat public-privé. Simple motivation : ces institutions offrent une plus grande flexibilité pédagogique, une ouverture internationale et une diversité linguistique qui facilitent la transition des compétences issues de l’étranger, fait savoir Le Matin, ajoutant qu’elles permettent également d’articuler les standards académiques internationaux avec les spécificités locales, offrant aux MDM un espace d’innovation curriculaire et de dialogue interculturel. Leur intégration n’est toutefois pas aisée. Des témoignages recueillis, il ressort des contraintes institutionnelles récurrentes : lenteur administrative, rigidités structurelles, difficultés à obtenir des postes ou des responsabilités en adéquation avec leurs qualifications, l’accès limité au financement et à l’absence de dispositifs adaptés à leurs besoins spécifiques.
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Mais El Asri voit à travers ces contraintes des réponses innovantes. « Les entrepreneurs issus de la diaspora doivent composer avec un environnement parfois rigide, mais c’est précisément cette contrainte qui stimule la créativité. Ils utilisent leur capital social, leurs connaissances et réseaux acquis à l’étranger, et développent des modes de management et d’organisation flexibles », développe-t-il. La diaspora devient ainsi un moteur potentiel d’innovation. Son intégration exige toutefois une reconnaissance des spécificités de ces parcours transnationaux.
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L’étude propose une vision stratégique pour structurer la mobilisation des compétences MDM. Celle-ci passera notamment par la création d’une Fondation Mohammedia des Marocains résidant à l’étranger, dont la mission serait de centraliser et de coordonner les initiatives diasporiques, d’accompagner l’investissement et de fluidifier les démarches administratives. Cette fondation serait considérée comme un bras exécutif d’une gouvernance participative, capable de rapprocher les institutions publiques, le monde associatif et le secteur économique. L’étude suggère également de développer une diplomatie scientifique et entrepreneuriale : création d’incubateurs, programmes de mentorat, financement adapté et hubs de recherche, afin de structurer et canaliser l’apport intellectuel, technologique et économique des MDM.
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Pour El Asri, « comprendre comment les MDM s’installent, recomposent leur identité et négocient leur insertion sociale revient à reconnaître leur rôle moteur dans l’innovation, le renouvellement des espaces sociaux, et le renforcement des liens entre le Maroc et sa diaspora ».
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