Dans son communiqué, le collectif GenZ 212 a fait part de ses huit revendications. En premier, figure la démission du gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch en raison de son « échec » dans la gestion de la crise sociale. Jeudi, lors des manifestations à Casablanca, des manifestants ont donné le ton en scandant le slogan : « Akhannouch dégage ». Le mouvement appelle aussi à des poursuites judiciaires contre les personnes reconnues coupables de faits de corruption, ainsi qu’à la dissolution des partis politiques impliqués dans des affaires de malversations.
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Le Genz 212 demande en outre la mise en œuvre effective du principe d’égalité et de non-discrimination, et la garantie de la liberté d’expression et du droit de protestation pacifique. Le collectif exige par ailleurs la libération immédiate de tous les détenus politiques arrêtés lors des manifestations, ainsi que l’ouverture d’une enquête sur les décès et arrestations enregistrés lors des récentes manifestations de jeunes dans plusieurs villes du royaume. Autre revendication, les jeunes manifestants réclament la mise en place d’un mécanisme de reddition des comptes pour le gouvernement Akhannouch.
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Depuis samedi 27 septembre, les jeunes Marocains, à l’initiative du GenZ 212, ont pris d’assaut les rues pour réclamer des réformes dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Ces manifestations pacifiques enregistrées dans plusieurs villes, notamment Rabat, Casablanca, Fès, Tanger, Tétouan, Marrakech et Agadir, ont dégénéré mercredi, entrainant la mort de trois personnes et l’arrestation de plusieurs manifestants. Près de 150 d’entre eux sont poursuivis en justice, selon la présidence du ministère public.