Dans ce communiqué, GenZ 212 a fait part de ses « demandes nationales » – il refuse l’emploi du mot « revendication ». Elles se résument en sept points. Le collectif de la jeunesse marocaine appelle à une réforme radicale de l’enseignement qui garantisse un enseignement moderne et gratuit, assure l’égalité des chances, lie la formation au marché du travail, et réhabilite l’école publique. Il demande une réforme générale du secteur de la santé en augmentant le budget, en équipant correctement les hôpitaux, en formant un personnel qualifié et en garantissant un accès digne et juste à tous les citoyens. Le mouvement plaide pour une justice indépendante et intègre qui assure l’égalité devant la loi, protège les droits et libertés, et met fin à toutes formes de corruption ou d’ingérence dans le système judiciaire.
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Le mouvement appelle à la création de véritables opportunités d’emploi pour les jeunes, en mettant en place des politiques audacieuses, en soutenant les petites entreprises, en stimulant l’investissement productif et en encourageant les initiatives individuelles, ainsi que la formation professionnelle sérieuse. Il demande l’assainissement des institutions publiques et administratives en luttant contre la corruption et le clientélisme, en renforçant le lien entre responsabilité et reddition de comptes, et en établissant une véritable responsabilité pour toute personne manquant à ses devoirs ou abusant de sa fonction.
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« GenZ 212 » plaide pour une justice dans la répartition des ressources et le développement territorial, afin d’assurer un Maroc équilibré entre villes et campagnes, entre le centre et les régions, et de garantir l’équité dans les projets, les infrastructures et les services publics. Enfin, le mouvement appelle à une implication des jeunes dans la prise de décision en ouvrant la voie aux compétences jeunes pour assumer des responsabilités politiques et administratives et en leur permettant de participer activement à l’élaboration des politiques publiques et à la construction de l’avenir.
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Depuis le 27 septembre, « Gen Z 212 » organise des manifestations dans de nombreuses villes marocaines. À l’origine de ces manifestations sociales, la mort à l’hôpital public d’Agadir de huit femmes enceintes admises pour césariennes. Les troubles ont fait 3 morts et 400 blessés à travers le pays. Des incidents isolés de pillage et d’incendie ont été signalés dans certaines villes. Ces troubles sont les plus importants depuis les manifestations du Printemps arabe de 2011, qui ont incité le roi Mohammed VI à déléguer certains pouvoirs au Parlement. Ils sont également les plus violents depuis les manifestations de 2016 dans la région du Rif.