
Trafic aérien : le Maroc met le paquet pour le Mondial 2030
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L’expérience marocaine en matière de libéralisation du secteur du transport aérien est « audacieuse » et « pionnière » sur le continent africain. C’est ce qui ressort du rapport d’un think tank, qui appelle par ailleurs les autres pays africains à s’en inspirer.
Le Maroc s’est distingué des autres pays africains en adoptant des mesures « libérales », à un moment où de nombreux États restaient attachés à des politiques « protectionnistes traditionnelles », ce qui a entravé le secteur aérien du continent et l’a empêché de tirer parti des dynamiques du marché mondial, analyse la chercheuse Marie-Noëlle Nwokolo, dans un nouveau rapport publié par The Brenthurst Foundation et dont elle est l’auteure. Selon ses précisions, le Maroc, en tant que premier pays africain à ouvrir son ciel aux compagnies aériennes européennes, a entrepris une expérience pleine de défis, notamment face aux craintes de voir le rôle de la Royal Air Maroc (RAM) réduire sous la pression de la concurrence féroce de compagnies à bas coût comme Ryanair et EasyJet, mais la réalité a démontré le contraire.
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Cette expérience a plutôt contribué à une augmentation significative du trafic aérien au cours des quatre années qui ont suivi la signature de l’accord. Une croissance annuelle d’environ 18 % du nombre de passagers entre le Maroc et l’Europe a été enregistrée, ce qui a permis d’injecter près d’un milliard d’euros dans le produit intérieur brut, et de créer environ 24 000 emplois directs et indirects, précise le rapport. Cette ouverture a également contribué à une hausse d’environ 6 % du nombre de touristes, ainsi qu’à une baisse des prix des billets estimée à 7 %, rendant les voyages vers le Maroc plus attrayants et ouvrant de nouvelles perspectives au voyage à bas coût, est-il encore précisé.
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« La libéralisation exige une gestion flexible et des ajustements continus pour accompagner l’évolution du marché », a-t-on indiqué, ajoutant que « le Maroc a su utiliser ces outils pour maintenir un équilibre entre ouverture et concurrence ». Le rapport appelle les pays africains à tirer les leçons d’expériences réussies comme celles du Maroc, de l’Éthiopie et de l’Afrique du Sud, et à œuvrer à la libéralisation de leur espace aérien. Ils sont surtout invités à adopter des partenariats stratégiques susceptibles de relancer l’économie locale et de faciliter l’intégration régionale.
Des recommandations qui se justifient par le fait que « l’Afrique, bien qu’abritant 18 % de la population mondiale, ne représente que 2 % du trafic aérien mondial », en raison de « la protection, de la bureaucratie et des coûts élevés », souligne le rapport.
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