Cafés et restaurants au Maroc : un secteur en danger de mort ?
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Les Marocains pourraient s’attendre à une augmentation des prix dans les cafés après la célébration de l’Aïd al-Fitr.
Les prix de boissons dans les cafés de plusieurs villes du royaume pourraient augmenter d’1 à 2 dirhams après l’Aïd al-Fitr, ont indiqué des sources du secteur, précisant qu’un groupe de propriétaires de cafés à Guelmim a prévu une augmentation d’environ deux dirhams pour une tasse de café accompagnée d’une bouteille d’eau minérale de 33 centilitres, portant son prix à 12 dirhams après l’Aïd al-Fitr. Mais le prix d’une tasse de café seule resterait à 10 dirhams, assure-t-on.
Les professionnels justifient cette hausse des prix par la nécessité de « faire face aux contraintes que connaît le secteur ». « Effectivement, un certain nombre d’acteurs dans le domaine discutent de l’introduction d’une augmentation des tarifs de consommation des boissons dans les cafés après la période de l’Aïd, et c’est un débat régional plus que national, car il n’y a pas jusqu’à présent d’accord collectif à ce sujet à l’échelle du royaume », explique à Hespress Nourreddine El Harrak, président de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et restaurants (FNPCRM).
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Dans une déclaration à Hespress, El Harrak a ajouté que la hausse annoncée ne dépassera pas 1 ou 2 dirhams « compte tenu du fait que le secteur est déjà caractérisé par une sorte de stagnation ces dernières années, ce qui a affecté sa rentabilité. Il y a eu une série de fermetures et de faillites récemment ». Et de poursuivre : « Certains professionnels sont inquiets de cette augmentation… Le problème actuel est de savoir comment concilier la légitimité de l’augmentation pour couvrir les dépenses et maintenir la fidélité du client ».
« La décision de consommer revient au final au consommateur, et il est libre de le faire, surtout si nous considérons que la consommation de café n’est pas un besoin très nécessaire, mais juste une habitude chez les Marocains », affirme pour sa part, Ouadi Madih, président de la fédération nationale des associations du consommateur, soulignant qu’une telle augmentation des prix serait « illégale en vertu de l’article 6 de la loi 12.104 concernant la liberté des prix et de la concurrence qui interdit l’accord entre deux professionnels ou plus, et c’est un sujet qui relève des compétences du Conseil de la concurrence ».
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