Maroc : un stade rénové à grands frais déjà en dégradation

Rénové à grands frais, le Complexe Mohammed V de Casablanca qui a accueilli lundi le match entre l’Algérie et la Guinée (0-0) comptant pour la huitième journée des éliminatoires africaines de la coupe du monde 2026 est semble-t-il déjà en état de dégradation.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent le toit du stade « Donor » en mauvais état et détérioré, sans signes visibles de réparation ou de réhabilitation. Pourtant, environ 225 millions de dirhams ont été entre-temps consacrés à sa réhabilitation – dernier chantier. Le complexe Mohammed V de Casablanca reste l’un des espaces sportifs au Maroc ayant fait l’objet de rénovations successives nécessitant même sa fermeture temporaire. Ce stade a été fermé un an et demi, privant ainsi les deux clubs de la capitale économique, le Wydad et le Raja de Casablanca, de disputer leurs matchs sur sa pelouse.

En avril dernier, le stade « Donor » a été inauguré après des travaux de maintenance qui ont duré un an et demi. Quelques mois après, il est à constater que ces travaux n’ont pas eu d’impact visible sur la qualité et la modernisation des équipements. Outre le toit, le gazon est apparu endommagé malgré le faible nombre de rencontres qui y ont eu lieu à l’époque. À l’inverse, le rectangle vert est apparu en bon état lors de la rencontre Guinée–Algérie, ont pu constater plusieurs observateurs. À quoi ont finalement servi les fonds alloués à la rénovation de cette infrastructure sportive qui accueille le derby entre le Wydad et le Raja de Casablanca ?

Ces constats interpellent, car huit matchs de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 se dérouleront sur la pelouse du stade « Donor » capable d’accueillir environ 45 000 spectateurs. Six lors de la phase de groupes, un en huitième de finale, ainsi qu’un match pour la troisième place, selon le programme adopté par la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et la Confédération africaine de football (CAF). Le Maroc doit donc parer au plus pressé pour mieux réussir l’organisation du tournoi.