Stades, trains, aéroports : le Maroc en chantier

Fouzi Lekjaa, ministre en charge du Budget, assure que la coupe du monde 2030 que le Maroc co-organisera aux côtés de l’Espagne et du Portugal aura d’énormes retombées économiques sur le pays. Mais, en amont, des défis doivent être relevés.

Modernisation des infrastructures sportives et urbaines, développement des infrastructures de transport et expansion des infrastructures aéroportuaires. Ce sont les trois défis que le Maroc doit relever avant la tenue du Mondial 2030. S’agissant de la modernisation des infrastructures sportives et urbaines, Fouzi Lekjaa fait savoir au patronat que le Maroc prévoit de rénover des stades de Rabat, Casablanca, Marrakech, Fès, Tanger et Agadir, mais aussi de créer 32 camps de base à travers le pays, rapporte Finances News Hebdo. Des terrains d’entraînement répondant aux normes internationales et des infrastructures hôtelières de qualité, garantissant une répartition équilibrée des retombées économiques sur l’ensemble du territoire seront donc prévus. « Ces projets contribueront à revitaliser certaines régions souvent marginalisées, tout en respectant les exigences de la FIFA », explique Lekjaa.

En ce qui concerne le développement des infrastructures de transport, plusieurs chantiers majeurs dont la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech, ainsi que les liaisons RER vers l’aéroport Mohammed V, sont prévus. Ces projets qui visent à fluidifier la mobilité et à renforcer la connectivité entre les principales villes marocaines apporteront une transformation urbanistique de grande envergure. Ils bénéficient du soutien du secteur bancaire. Au chapitre de l’expansion des infrastructures aéroportuaires, il est prévu l’extension des aéroports de Marrakech, Tanger, Fès et Rabat. Un nouvel aéroport, destiné à devenir un hub stratégique en adéquation sera construit à Casablanca, avec l’expansion de la flotte de Royal Air Maroc (RAM), qui ambitionne d’atteindre 200 appareils d’ici 2035.

Tout comme la coupe du monde Qatar Maroc qui a généré un chiffre d’affaires net de 15 milliards de dollars pour la FIFA, l’édition 2030 devrait rapporter gros. Selon le ministre, les retombées économiques directes et indirectes pour le Maroc se chiffreront en plusieurs milliards de dollars, et impacteront positivement des secteurs clés tels que le tourisme, l’hôtellerie, les transports et les services. L’événement offrira également une visibilité mondiale exceptionnelle au pays. « Après la Coupe du monde 2026, toutes les grandes affiches de football arboreront le logo du Maroc, ce qui représentera un atout inestimable pour notre nation », ajoute-t-il. Pour relever les défis, Lekjaa appelle à la nécessité d’une mobilisation multisectorielle. Aussi, exhorte-t-il les entreprises marocaines à s’impliquer activement dans la réalisation des projets. « Il est crucial que nos entreprises soient prêtes à répondre aux exigences et à saisir ces opportunités », précise-t-il, annonçant par ailleurs l’organisation de sessions d’information pour détailler les besoins et les calendriers.