L’Office national des aéroports fait sa révolution

L’Office national des aéroports (ONDA) affiche de nouvelles ambitions consignées dans sa stratégie « Aéroports 2030 », année où le Maroc co-organisera la Coupe du monde aux côtés de l’Espagne et du Portugal.

Moderniser les infrastructures, mettre l’expérience client aux standards internationaux et transformer en profondeur l’Office national des aéroports. Ainsi se déclinent les objectifs de la stratégie « Aéroports 2030 », présentée ce mardi à la presse par Adel El Fakir, directeur général de l’ONDA.

Côté modernisation, l’ONDA entend moderniser et agrandir les principales plateformes aéroportuaires. La capacité de l’aéroport Casablanca Mohammed V passera de 14 à 35 millions de passagers d’ici 2029. D’autres aéroports (Marrakech, Agadir, Tanger et Fès notamment) connaîtront également d’importants travaux d’extension pour doubler leurs capacités et répondre à la forte croissance du trafic aérien.

S’agissant de l’expérience client, l’ONDA compte intégrer les dernières avancées en matière de digitalisation et d’innovation. « Nos aéroports de demain incarneront un Maroc ouvert, ambitieux et accueillant, offrant des standards internationaux et une expérience enrichie par notre hospitalité légendaire », a déclaré El Fakir. Il ajoutera : « De la gestion du ciel à l’expansion de nos plateformes aéroportuaires, du tarmac au traitement des bagages à l’arrivée ou, au départ, de l’enregistrement à l’embarquement, le parcours client connaitra une transformation qui est déjà en marche, digitale mais aussi humaine ».

Quid de la transformation de l’ONDA ? Il s’agit de la mutation de l’architecture institutionnelle, de la montée en puissance du capital humain et du renforcement de la capacité d’autofinancement. L’Office entend renforcer les compétences et moderniser les méthodes de travail à travers des programmes de formation continue, l’intégration de nouvelles expertises et l’adoption des meilleures pratiques internationales. Il compte également favoriser l’innovation interne et l’émergence d’une nouvelle culture d’excellence, en encourageant l’initiative, la collaboration et l’amélioration continue.

El Fakir a en outre souligné que son office doit relever trois défis majeurs. Le premier est relatif à la forte croissance du trafic aérien. Le Maroc connaît une hausse soutenue du nombre de passagers, nécessitant une adaptation rapide des infrastructures aéroportuaires. Le deuxième défi concerne le plan de développement de la compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc (RAM). RAM prévoit d’augmenter sa flotte de 50 à 200 avions d’ici 2037, avec un objectif intermédiaire de 107 avions en 2030. Le troisième défi est lié à la co-organisation par le Maroc de la coupe du monde 2030 en compagnie de l’Espagne et du Portugal. Cette co-organisation impose une capacité d’accueil et une fluidité logistique accrues pour les aéroports marocains.