"Nous passons par une période très difficile. Notre chiffre d’affaires (CA), qui est en chute libre, accuse déjà une perte de près de 60 %", a regretté Abdessamad, gérant d’une station-service implantée sur le boulevard Mohammed V à Kénitra.
Il expliquera à la MAP que le secteur des carburants a connu cette crise à partir du mois d’avril, car le chiffre d’affaires avait explosé en mars parce que bon nombre de Marocains ont accouru vers les stations-service pour faire le plein. Ils étaient paniqués à l’idée de ne pouvoir en avoir, une fois le pays confiné.
Abdelaziz, également gérant d’une station-service, fait face à la même difficulté : baisse de 50 % du CA, chute de 80 % de ses clients. "Les bus scolaires, qui se ravitaillaient presque au quotidien, sont nos clients les plus importants. Mais avec la fermeture des établissements scolaires, ces transports à l’arrêt ont ainsi provoqué la chute d’une partie importante de notre CA", a-t-il déploré, ajoutant que la consommation des conducteurs de taxis a chuté jusqu’à 70 %.
L’arrêt partiel d’un grand nombre d’usines dans la zone franche de Kénitra, ainsi que dans les autres zones avoisinantes notamment, a produit un impact négatif sur l’activité de la station qui a toujours connu un fort engouement de la part du transport du personnel, a conclu Abdelaziz.