Errachidia : enquête ouverte après l’épidémie au « Rose Trip »
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Alors qu’elles participaient fin octobre au Trek Rose Trip, qui sensibilise au cancer du sein, récolte des fonds pour l’association Ruban Rose et plusieurs autres structures, au Sahara, au Maroc, plus de 800 femmes ont vécu une expérience traumatisante. 200 d’entre elles ont été touchées par des formes graves de diarrhées.
Vomissements, diarrhées aiguës, convulsions… Ces femmes ont été marquées par le trek 100 % féminin, cinq jours de course dans le Sahara au profit de la lutte contre le cancer du sein. Au total, 200 des plus de 800 participantes ont été infectées par une bactérie. Il s’agirait d’une infection à l’E-Coli ou Shigella, deux bactéries qui circulent depuis plusieurs semaines dans la région, fait savoir France Inter. 15 d’entre elles ont été hospitalisées au Maroc. Selon les coureuses, les infrastructures sanitaires prévues par Désertours, l’opérateur organisant le voyage, étaient inappropriées : 30 toilettes pour environ 900 personnes, personnel compris.
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Sarah Constanzo, 41 ans, tombe malade au troisième jour de ce voyage sportif. Sur place, il n’y avait aucun médecin pour s’occuper de cette femme qui a survécu il y a quelques années à un cancer du sein. « Ils sont occupés avec d’autres femmes, dans des états plus graves que le sien », assure-t-elle. Elle décide alors de continuer la course pour regagner le camp. « Comme ça, j’ai fait 19 kilomètres », se souvient Sarah, « un calvaire de chaque instant ». « On croisait des filles qui étaient dans des états épouvantables, qui vomissaient, qui étaient obligées d’avoir des diarrhées dans les dunes », témoigne-t-elle.
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Elle revient au camp où la situation se complique. « On espère être évacuées, mais rien n’est fait. […] J’ai vécu 48 heures où nous étions dans notre vomi, dans nos déjections, c’était indescriptible », continue Sarah. Elle vit 48 heures très compliquées. « Je me sens partir », témoigne-t-elle. « Je convulse par terre pendant plusieurs heures », « et l’on me dit que mon cas n’est pas prioritaire », raconte-t-elle. Elle sera finalement évacuée en ambulance, sept heures de route vers l’hôpital le plus proche, la clinique Tafilalet à Errachidia.
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« C’est un énorme gâchis », regrette Sarah Constanzo. « Nous étions toutes venues motivées, pour vivre un moment qui avait du sens pour nous, que nous avions préparé, et qui nous a coûté cher. […] Tout ça pour vivre parmi les pires jours de mon existence », continue-t-elle. Mécontentes, Karen Lacquit, une autre victime de la bactérie et d’autres coureuses entendent poursuivre l’opérateur en justice. « Désertours savait l’existence de ces bactéries, après le Trophée Rose des Sables qui a été organisé au même endroit quelques jours auparavant », s’indigne Karen Lacquit. De leur côté, les autorités sanitaires marocaines mènent une enquête pour élucider cette affaire. Information confirmée par l’ambassade de France au Maroc.
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