Variole du singe : le Maroc en état d’alerte
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Martine Magisson, sa fille Nadège Zahraoui, et son amie Chloé Deliau, ont participé au trek solidaire « Rose Trip Maroc » qui s’est déroulé fin octobre dans le Sahara marocain pour sensibiliser au cancer du sein. Les trois trekkeuses livrent leur témoignage sur l’épidémie qui s’est déclenchée sur le campement où elles ont été logées.
« Avec Chloé, nous sommes tombées malades, vers la fin du trek. Je suis d’ailleurs toujours sous traitement. Nous avons été des centaines à avoir été malades, type gastro-entérite très forte. Certaines d’entre nous ont dû être hospitalisées, voire rapatriées ! Mais on a quand même pu réaliser nos trois jours de marche sans problème, même si certaines participantes ont été obligées d’interrompre leur parcours ! », confie Martine Magisson au journal Le Dauphiné.
Chloé Deliau confirme les propos de Martine. « Nous n’avons pas pu participer à l’épreuve “solidaire”, le quatrième jour : l’ascension de la plus haute dune du désert de Mergouza. Nous étions très déçues. 330 femmes sont tombées malades, contaminées par une bactérie. Le retour en France a été compliqué, mais c’est derrière nous ! » Contrairement à Martine et Chloé, Nadège Zahraoui n’a pas été contaminée. « Ça n’a pas été une partie de plaisir de les voir (Martine et Chloé, NDLR) dans cet état », raconte-t-elle.
À lire : Epidémie dévastatrice au « Rose Trip » Maroc
À en croire Magisson, les conditions d’hygiène du campement sont à l’origine de cette épidémie. « Il faut bien comprendre que l’on était dans le désert, et les fosses septiques étaient à ciel ouvert, non loin des cuisines. Entre participantes et personnels, nous n’étions pas loin de 1 000 personnes. Face à l’ampleur de l’épidémie, l’équipe médicale n’était pas structurée et n’a même pas demandé une aide extérieure. Elle était débordée ! », détaille-t-elle.
Et Nadège de s’interroger : « Pourquoi avoir payé une assurance rapatriement obligatoire et garder tout le monde au bivouac ! J’imagine qu’on ne sait pas tout ! » De retour en France, les participantes au Rose Trip Maroc ont créé un collectif pour attaquer en justice l’opérateur Désertours qui, dans le cadre de l’enquête en cours, assure « coopérer pleinement pour déterminer la nature, l’origine de l’épidémie, ainsi que la façon dont elle s’est propagée ».
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