Un Marocain accuse Nasser Al-Khelaïfi : révélations sur les coulisses du PSG

Hicham Karmoussi, ancien joueur professionnel de tennis marocain et ex-majordome du président du PSG, fait des révélations accablantes sur son ancien patron, Nasser Al Khelaïfi.

Dans l’émission « Complément d’enquête » consacrée au grand patron du PSG intitulée « Pouvoir, scandale et gros sous : les hors-jeu du PSG », et diffusée sur France 2, le 27 mars 2025, Hicham Karmoussi fait des confidences. Il précise qu’il détient des vidéos privées de son ancien patron et confirme avoir tenté de « faire disparaître des documents officiels ». « J’étais dans ma chambre, il m’appelle et dit :’viens, viens, viens ’. Je prends ses papiers, il les a mis dans la baignoire, ça brûlait, ça a mis le feu dans la chambre. C’était des papiers de réunion. C’est lui qui a allumé le feu », a-t-il avancé.

Celui qui a travaillé pendant 20 ans au service de Nasser Al Khelaïfi affirme aussi avoir été harcelé moralement (« crachats et insultes »), intimidé et menacé. À l’en croire, il a été la cible de plusieurs tentatives d’enlèvement pour l’emmener de force au Qatar. « [Nasser] m’a envoyé des gens en bas de chez moi […] L’employé a essayé de me pousser, de me forcer à monter dans la voiture. J’avais peur et j’ai commencé à crier. Il m’a dit : “non viens on discute”. Je savais que si j’allais au Qatar, je ne reviendrais pas », a confié l’ancien majordome dans ce documentaire d’une heure.

En juin 2023, Karmoussi avait déposé plainte contre X auprès du parquet de Paris pour « tentative d’enlèvement » et « d’extorsion », affirmant avoir subi d’énormes pressions parce que soupçonné de détenir des informations sensibles sur son ancien patron. Il avait également déposé plainte pour complicité de tentative d’enlèvement, corruption d’agent public, association de malfaiteurs, atteinte à la vie privée, à un traitement automatisé de données et au secret des correspondances. La même année, le parquet de Paris avait ordonné une information judiciaire sur le président du PSG pour des soupçons d’« enlèvement », de « séquestration avec torture ou acte de barbarie commis en bande organisée », d’« extorsion » et d’« association de malfaiteurs ».