À la première audience du procès qui a démarré lundi au tribunal de Grenade, en présence d’un jury populaire, l’accusé a déclaré que la victime se serait poignardée avec le couteau. Mustapha B., au début de l’audience, a demandé pardon à la famille de la victime et avoué s’être disputé avec cette dernière au sujet de sa présumée toxicomanie. Cette nouvelle version contraste avec celle qu’il avait donnée lors de l’enquête, où il avait indiqué que la jeune fille avait été retrouvée en train de saigner dans un endroit isolé, a relevé Francisco Ruiz Baena, l’avocat de la partie demanderesse qui a souhaité, comme le parquet, que l’accusé soit condamné à 25 ans de prison pour meurtre.
Ce mardi, plusieurs témoins seront appelés à comparaître. Entre autres, la mère et la tante de la victime, ainsi que les agents de santé qui ont tenté de la soigner après que l’accusé l’a conduite dans un centre de santé. À l’entrée du tribunal, la mère de la victime, Belinda Justo, a demandé justice et a assuré que l’accusé était « très possessif et jaloux » et qu’il ne laissait jamais sortir sa fille seule.
Le 14 août 2018, alors que le couple était sorti en voiture, l’accusé qui conduisait le véhicule, « à un moment donné, a brandi un couteau de 13,5 centimètres de long et a poignardé au moins huit fois sa femme qui se trouvait sur le siège passager », explique le parquet pour qui la victime, en raison du caractère inattendu et soudain de l’acte, était sans défense. La victime, grièvement blessée aux lèvres, au cou, aux épaules, à la main, à l’avant-bras, au poignet, et avec un poumon et le cœur perforés, n’a pas survécu.